Il n’est pas donné à tout le monde de tenir le rôle de capitaine d’équipe. Qu’elle soit composée de 5, 11 ou plusieurs millions de joueurs, il faut saisir les rênes de la même manière. Pour être un bon meneur d’hommes, il est nécessaire d’abord de voir très loin, sans oublier ses objectifs et en ne lâchant pas la route des yeux.
Notre premier ministre lors de sa visite capitale et historique aux Etats-Unis, aura déployé tous ses atouts, afin ‘’d’affronter‘’ un président enfin ami d’Israël et du peuple juif. Mais que veut dire vraiment ‘’ami’’ ? Se mettre à la place de l’autre, penser à ses besoins, ses intérêts, ses droits et sa sécurité. Israël n’est en rien l’Ouganda. Chaque pierre ici a son histoire. Chaque parcelle de terre a été foulée par nos Pères, et donc revêt une importance cruciale autant spirituelle qu’émotionnelle. Entre la défense de nos valeurs, la preuve de notre passé en tant que peuple, la relève de nos défis sécuritaires, stratégiques et politiques le tout accompagné par une presse aux aguets, Bibi aura, espérons-le, endossé le maillot du capitaine d’un des plus grands matches de sa carrière. Trump a beau nous estimer et nous aimer, il doit lui aussi jongler entre la Russie, les alliés arabes, l’Europe aux abois et l’Iran menaçant. Que se seront-ils dits, entre alliés, et qu’est ce que la presse n’aura pu entendre ni répéter ? C’est l’art des capitaines, de transmettre les bons messages sans trop en dévoiler.
Netanyahou aura tout fait pour ouvrir les yeux à Donald Trump au sujet du mensonge de l’occupation. En effet, les ‘’localités juives’’ représentent seulement 2 % de la Judée-Samarie, et ceci ne peut se traduire comme l’obstacle à la paix au Moyen-Orient. La vérité est sous nos yeux, il suffit de vouloir la percevoir : la Jordanie est à 70% palestinienne, Gaza l’est à 100% …alors faudrait-il créer trois Etats palestiniens et laisser Israël dans un couloir avec presque deux millions d’arabes en son sein ?
Le peuple, lui, attend ! C’est celui qu’on entend le moins finalement mais c’est celui qui tranche au bout du compte, aux urnes.
Moshé Rabbenou, le premier capitaine du peuple juif, est l’exemple à suivre pour nous tous. Il a su appliquer les consignes de D-ieu, se mesurer face au grand Pharaon et parer le doute qui s’emparait d’un peuple enfin libre mais nostalgique du passé. Il a su s’enquérir des conseils d’un étranger et jongler entre Ciel et terre pour permettre au vrai dévoilement de se réaliser…
Avraham Azoulay