C’est vendredi que se déroulera l’élection présidentielle en Iran. Parmi les sept candidats autorisés par le Conseil des Gardiens de la constitution à se présenter à la succession de Hassan Rohani, cinq font partie de l’aile « conservatrice », nom de code donnée aux partisans du régime actuel.
Le journaliste Ehoud Yaari, spécialiste du monde arabo-musulman pour la chaîne Hadshot 13, nous présente le candidat largement favori de cette élection, Ebrahïm Raïssi, qui jouit du soutien de l’ayatollah Ali Khamenei. Il avait échoué lors de la dernière élections, mais les Gardiens de la Révolution ont tout fait pour lui frayer le chemin de la présidence et même la succession de l’ayatollah Khamenei qui se bat contre le cancer.
Ebrahïm Raïssi, ultra-conservateur sur le plan religieux et assez hostile à l’Occident, est actuellement à la tête du système judiciaire, et son nom est attaché à des événements sanglants. Beaucoup d’Iraniens se souviennent de sa cruauté, vers la fin des années 1980, durant le règne de l’ayatollah Khomeini, lorsqu’il fit exécuter des milliers d’Iraniens, opposants au régime, parfois dans des mises en scènes morbides, au point que même les petits-fils de l’ancien ayatollah se sont dressés contre lui lors de cette campagne.
Ehoud Yaari estime toutefois que l’élection d’un tel tyran serait paradoxalement une bonne chose pour Israël, car cela permettrait peut-être aux pays occidentaux de mieux voir à qui ils ont affaire à Téhéran, après la période des « opérations sourires » de Hassan Rohani et Muhamad Zarif.
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