Le président égyptien avait dans un premier temps catégoriquement nié toute implication de son pays dans ce qui se passe en Syrie. Mais avec les informations de plus en plus fréquentes et précises sur la présence de soldats et conseillers militaires égyptiens sur le sol syrien, Abd El-Fatah A-Sissi a concédé que “l’Egypte soutient l’armée de Bachar El-Assad dans sa guerre contre les terroristes” sans en préciser davantage.
L’une des raisons à ce tournant dans l’attitude égyptienne est la volonté de localiser et combattre sur place des groupes djihadistes qui seraient susceptibles de se replier vers la péninsule du Sinaï lorsqu’ils sentiront la défaite s’approcher sur le sol syrien.
Le site Al-Manar proche du Hezbollah a fourni de nombreux détails et informations sur la présence égyptienne en Syrie. Au-delà de la réalité de cette présence, l’objectif de ces fuites du Hezbollah sont destinées à irriter l’Arabie saoudite, alliée traditionnelle de l’Egypte et bailleur de fonds au Caire, et donner l’image d’une Egypte qui serait en train de basculer dans le camp Téhéran-Damas-Hezbollah.
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Le rapprochement entre le Caire et Moscou contribue également à indiquer un changement d’alliance, peut-être tactique uniquement, opéré par le président égyptien.
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