En Israël on exprime presque ouvertement ses craintes quant à l’attitude qu’adoptera Barack Obama envers Israël sur la scène internationale entre les élections et son départ effectif de la Maison Blanche.
Le Wall Street Journal croit savoir que le président américain aurait « secrètement » demandé au Département d’Etat de lui établir une liste de scénarios possibles sur ce dossier pour les trois mois à venir. Selon le journal, ils seraient tous défavorables à Israël. Il est question de trois options.
La première consisterait en une absence de veto américain lors d’un vote de résolution au Conseil de sécurité contre l’entreprise de repeuplement juif en Judée-Samarie. Avec à la clé, la décision de supprimer l’exemption fiscale pour les donations de personnes privées américaines en faveur de la Judée-Samarie. Le State Department avait déjà repoussé une initiative de ce genre en 2011 en arguant qu’elle pousserait l’Autorité Palestinienne à être encore plus intransigeante dans ses revendications et son refus de revenir à la table des négociations.
Une deuxième option envisagée serait une demande de Barack Obama au Conseil de sécurité de reconnaître la « Palestine » même si l’AP ne répond en fait à aucune condition exigée pour la création d’un Etat. Une telle décision viendrait à l’encontre de la politique traditionnellement suivie par Washington depuis des décennies.
Enfin, la pire option, la fixation d’un plan précis avec un calendrier, comme le fait notamment l’initiative française. Non seulement cette option conforterait les Arabes palestiniens dans leur refus de négocier directement – et de faire des concessions – mais elle ruinerait aussi les efforts de rapprochement entre Israël et certains pays arabes sunites qui se rangeraient immédiatement derrière cette initiative.
Toutes ces options engageraient naturellement Hillary Clinton si elle est élue.
Les trois mois qui viennent seront « intéressants » dans les relations israélo-américaines…
Photo Avi Ohayon / GPO / Flash 90