La première conférence internationale sur l’archéologie en Judée-Samarie s’est ouverte lundi soir à l’hôtel Dan de Jérusalem, dans un contexte de tensions autour du boycott académique affectant la recherche dans cette région.
Le directeur général du ministère du Patrimoine, Itai Grank, a dressé un constat alarmant de la situation lors de son discours inaugural. « Les chercheurs s’abstiennent de publier leurs découvertes en Judée-Samarie pour des raisons politiques », a-t-il déploré, évoquant le rejet systématique des articles par les principales revues scientifiques et l’ostracisme dont sont victimes les chercheurs.
Face à ces obstacles, le ministère du Patrimoine a annoncé une initiative diplomatique majeure : une participation à la conférence NRB aux États-Unis visant à mobiliser le soutien de l’opinion publique américaine contre ce boycott universitaire. « Nous cherchons à renforcer la légitimité internationale de la recherche archéologique dans toutes les régions de notre patrie ancestrale », a déclaré Grank.
Cette offensive diplomatique s’accompagne d’un engagement financier sans précédent : le gouvernement israélien vient d’allouer 110 millions de shekels au développement et à la préservation des sites archéologiques et patrimoniaux de Judée-Samarie. Un investissement que Grank qualifie de « changement fondamental » dans l’approche gouvernementale.
La conférence, qui se poursuit jusqu’au 13 février, propose un programme alliant sessions théoriques et visites de terrain sur des sites archéologiques sélectionnés. Les organisateurs ambitionnent d’en faire un rendez-vous annuel de la coopération internationale en matière de recherche archéologique dans la région.