Le parti Ra’am de Mansour Abbas, devenu faiseur de rois, ne fera sans doute pas partie d’un gouvernement Netanyahou ni même d’une coalition avec le Likoud et Hatziyonout Hadatit. Mais ce parti arabe pourrait éventuellement s’abstenir en ne choisissant aucun candidat à recommander auprès du président de l’Etat, annulant ainsi toute chance au camp anti-Netanyahou de former un gouvernement.
Le parti Ra’am a confirmé que des contacts ont lieu avec le Likoud depuis l’annonce des résultats définitifs, sous la médiation des partis orthodoxes, qui sont favorables à une collaboration avec Mansour Abbas sur les questions civiles et sociétales. La première étape serait très importante : Ra’am pourrait s’abstenir lors d’un vote souhaité par le camp anti-Netanyahou de démettre le président de la Knesset Yariv Levin pour le remplacer par un membre de l’opposition. Il s’agirait de la première étape obligatoire dans un processus législatif visant à empêcher un député sous le coup d’une inculpation de former un gouvernement. Une loi personnalisée qui concernerait directement Binyamin Netanyahou.
Cette initiative proposée par Avigdor Lieberman pourrait ainsi être mise en échec par Mansour Abbas.
Le maire de Nazareth Ali Salam, proche de Mansour Abbas et ennemi juré de la Liste arabe a estimé que ce dernier préférera aller avec Binyamin Netanyahou et la droite d’une manière ou d’une autre car ce bloc est plus fort et uni que le camp adverse.
Ceci ne résout toutefois pas la question centrale de la nature du parti islamique Ra’am qui n’a jamais renié son soutien au Hamas et aux terroristes.
Photo Tomer Neuberg / Flash 90