La question qui se posait après la signature du compromis sur Eviatar et le départ volontaire de la cinquantaine de familles était de savoir s’il s’agissait d’une victoire pour cet avant-poste ou d’un revers ? Les optimistes y voient un acquis grâce aux engagements contenus dans le texte signé qui laissent entrevoir à terme une régularisation de ce point de peuplement, les sceptiques y voient une capitulation et de la poudre aux yeux, estimant que l’aboutissement du processus juridique et politique contenu dans l’accord, sans délai précis, est loin d’être assuré voire même voué à être jeté aux oubliettes.
Jeudi, le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid a déjà donné une indication sur la suite des événements. Lundi, lors de la séance de son parti Yesh Atid, le “Premier ministre alternatif” a déclaré que lorsque la question se présentera, il s’opposera à l’installation d’une yeshivat-hesder à Eviatar, condition pourtant stipulée dans l’accord. Il a précisé que ce compromis n’a pas été signé entre les habitants et le gouvernement mais entre les habitants et le ministère de la Défense, et qu’il s’agira d’un long processus (qui s’achèvera peut-être lorsqu’il occupera le siège de Premier ministre), ce qui lui a fait dire : “Lorsque cela arrivera sur mon bureau, je m’opposerai à l’installation d’une yeshiva à Eviatar”.
Photo Olivier Fitoussi / Flash 90