Le Pr Allan Dershowitz s’est exprimé jeudi soir dans le cadre d’un colloque organisé au Jerusalem Center for Public Affairs (JCPA) de Jérusalem aux côtés de l’ancien directeur du ministère des Affaires étrangères, Dore Gold, président de l’institution.
Allan Dershowitz est un juriste américain très engagé, professeur de droit à l’université d’Harvard, aux USA et auteur de plusieurs ouvrages, qui lutte notamment pour défendre les libertés civiles.
Dans sa conférence, indique Aroutz Sheva, il aurait créé la surprise en déclarant : « Si je le pouvais, j’avalerais la pilule et voterais en faveur de la suppression de l’Onu. Il s’agit, à mon avis, d’un organisme qui a causé plus de dégâts que de résultats positifs ».
Ce colloque portait essentiellement sur ‘Israël et l’élection de Donald Trump’. A ce sujet, le Pr Dershowitz s’est montré très prudent, estimant qu’il ne fallait pas trop miser sur la politique du président élu étant donné que la population américaine était divisée en deux, Trump ayant gagné sur le plan électoral alors qu’Hillary Clinton l’avait emporté en obtenant le soutien de la majorité des électeurs. Il a ensuite émis l’espoir de voir Trump ‘réussir en tant que président’.
Concernant les nominations de Trump pour son futur gouvernement, le Pr Dershowitz a estimé que ‘pour l’instant, elles n’attestaient pas d’une politique suivie à l’égard d’Israël’ et a mis en garde contre un enthousiasme peut-être prématuré chez les Israéliens. Mais il s’est tout de même montré optimiste en ce qui concerne Israël : « Je pense que l’équipe de Trump a d’excellentes relations avec celle de Netanyahou et qu’il n’existe pas de risque d’hostilité vis-à-vis d’Israël ».
Le Pr Dershowitz a soutenu Barack Obama à deux reprises mais cela ne l’empêche pas de l’accuser d’être responsable de ‘l’effondrement de l’ordre mondial’. Il a précisé : « Je pense qu’il sera inscrit dans les annales comme l’un des meilleurs présidents américains pour les affaires internes mais comme l’un des pires en ce qui concerne la politique étrangère des Etats-Unis ». Il a ajouté : « Je l’ai pourtant mis en garde, lui disant qu’il risquait de marquer l’histoire comme Chamberlain. Il a réussi à irriter tous les Etats du Proche-Orient … sauf un seul, l’Iran ».