Le Pr Benno Gross, figure incontournable du judaïsme intellectuel francophone, s’est éteint lundi après-midi à l’hôpital Hadassah Ein Kerem où il était soigné depuis quelques temps, entouré de sa femme et de ses enfants. Il était âgé de 90 ans. Ses obsèques auront lieu demain matin (mardi) à 10h30 au Har Hamenouhot, au Bet Hahespedim de Kehilat Yeroushalayim.
Le Pr Benno Gross, ancien directeur de l’Ecole Aquiba de Strasbourg qu’il avait fondée en 1948, est monté en Israël avec sa famille en 1969 et s’est installé à Jérusalem. Titulaire d’un doctorat de philosophie de l’Université de Strasbourg, il a obtenu un poste de professeur de philosophie juive à l’Université Bar Ilan. En 1988, il est devenu le doyen de la faculté des Lettres et Sciences humaines de la même université. Il était en outre un grand spécialiste du Maharal dont il a étudié les œuvres.
Le professeur Benno Gross était aimé et admiré de tous. Son amour immense pour la Tora et la terre d’Israël se retrouvaient dans tous ses cours, ses conférences et ses écrits. Ses interventions publiques étaient toujours vivantes et passionnantes. Il était également l’auteur de nombreux livres de pensée juive et publiait régulièrement de nouveaux ouvrages, témoins de son érudition et de la profondeur de sa réflexion.
Le Pr Benno Gross était doté également de grandes qualités humaines, se montrant toujours souriant et affable. Sa disparition a terriblement bouleversé et peiné sa famille et ses très nombreux amis et disciples qui ressentent déjà le grand vide qu’il laisse.
Il y a quelques mois, lors d’une soirée consacrée aux Olim de France organisée Yom Yeroushalayim, un vibrant hommage avait été rendu au Pr Benno Gross et à son épouse Myriam montés en Israël avec leurs enfants il y a 45 ans. Le Pr Gross avait alors pris la parole, évoquant avec une grande émotion son parcours et son amour pour Jérusalem. C’était l’une de ses dernières apparitions en public. Le Plus Hebdo, qui a eu le plaisir de l’interviewer à plusieurs reprises, adresse ses sincères condoléances à sa femme et à ses enfants. Yehi Zih’ro Barouh’.