Comment les “Gatekeepers”, ces gardiens de la sécurité d’Israël et ces grands soldats, se sont-ils mués en promoteurs de slogans pacifistes aussi simplistes, et presque puérils, que “c’est avec ses ennemis qu’on fait la paix” ? Et quelle est leur responsabilité dans l’échec colossal du 7 octobre ? Premier volet.
Le 24 janvier, alors qu’Israël pleurait et enterrait les morts du terrible accident militaire de la veille, deux Israéliens publiaient chacun une tribune dans le quotidien Le Monde, connu pour son hostilité endémique envers l’Etat juif. Le premier, Elie Barnavi, expliquait pourquoi, après s’être opposé pendant les 100 premiers jours de la guerre à un “cessez-le-feu immédiat”, il avait fini par rejoindre le camp des défaitistes, qui affirment que “la guerre s’enlise” et qu’Israël ne peut pas gagner face au Hamas. Le second, Ami Ayalon, va encore plus loin dans le défaitisme : il explique tout simplement que la victoire est impossible et qu’Israël doit “repenser le concept d’ennemi”.
Ami Ayalon n’est pas simplement un intellectuel comme Barnavi. Ancien commandant de la Marine, il a été le patron du Shin-Beth (service de sécurité intérieure) entre 1996 et 2000. En 2012, il a participé activement au documentaire de Dror Moreh, The Gatekeepers (“Les gardiens”), dans lequel plusieurs anciens dirigeants du Shin-Beth évoquaient leurs problèmes de conscience et donnaient leur point de vue sur le conflit israélo-arabe. Ce film, tout comme la récente interview d’Ayalon dans Le Monde, permettent de comprendre l’univers conceptuel d’une large partie de l’establishment sécuritaire israélien depuis au moins trois décennies. On y découvre ce que pensent ceux qui – plus que tout autre secteur de la vie publique en Israël – portent la responsabilité de l’échec colossal du 7 octobre.
A ce titre, il faut écouter et lire ce que dit Ayalon. Il incarne un visage de l’Israël laïc, de gauche et pacifiste, dont l’influence sur les décisions essentielles pour le pays est inversement proportionnelle à son poids électoral (Ami Ayalon a été membre du Parti travailliste, aujourd’hui moribond). On y découvre surtout les valeurs et le mode de pensée de ces anciennes élites qui continuent, en grande partie, à modeler la politique d’Israël. Ayalon, soldat d’élite qui a pris part à toutes les guerres d’Israël entre 1967 et la première Intifada, a commandé la prestigieuse “Shayetet”, unité d’élite de la marine. A cet égard, on peut le comparer à Ehoud Barak, Ariel Sharon, Yitshak Rabin, ou bien d’autres grands soldats qui ont “tourné casaque”, pour devenir des promoteurs de “plans de paix” tous aussi foireux les uns que les autres, des accords d’Oslo aux retraits de Gaza et du Sud-Liban qui ont installé le Hamas et le Hezbollah aux portes d’Israël.
Des grands soldats devenus pacifistes
Comment ces “Gatekeepers”, ces gardiens de la sécurité d’Israël et ces grands soldats se sont-ils mués en promoteurs de slogans pacifistes – aussi simplistes et presque puérils – que “C’est avec ses ennemis qu’on fait la paix” ? Ayalon apporte des éléments de réponse à cette question cruciale, qui interroge l’histoire récente d’Israël mais aussi son avenir. Quand le journaliste lui demande si le retrait d’une partie des troupes israéliennes de Gaza signifie un tournant dans la guerre, il lui répond : “Je crois que cette question va bien au-delà des détails de cette campagne militaire. Au fond, quelle est la situation ? Notre problème réside dans la tension entre la terreur et les droits de l’homme. Toutes les démocraties libérales sont confrontées à un conflit entre violence terroriste et droits fondamentaux”.
Cette réponse qui peut sembler anodine met en évidence un aspect crucial du débat intérieur israélien et de la vision du monde de cet establishment sécuritaire et militaire, dont Ayalon est la parfaite incarnation : leur incapacité de penser Israël autrement que dans le cadre conceptuel de l’Occident et de la démocratie libérale, qu’ils voudraient que l’Etat juif incarne. Ce point essentiel permet à la fois de comprendre leur attitude envers les ennemis d’Israël (“Nous renonçons donc aux droits d’une minorité dans l’idée que nous allons combattre le terrorisme. Et nous ne comprenons pas qu’un jour, sans doute, nous allons nous féliciter d’avoir tué des bad guys, mais que nous aurons perdu notre identité”) que leur vision de ce qu’est et de ce que doit être Israël.
En décrivant le conflit entre Israël et ses ennemis selon le modèle réducteur de l’affrontement entre les démocraties et le terrorisme, l’ancien patron du Shin-Beth montre qu’il n’a pas compris une dimension importante du conflit, qui est apparue le 7 octobre dans sa criante évidence. Le Hamas, contrairement à Al-Qaïda, n’a pas seulement voulu tuer des Juifs et porter un coup symbolique à Israël (comme les terroristes du 11 septembre). Il a voulu (et réussi de manière partielle et momentanée) envahir le territoire israélien pour le conquérir.
Cette dimension territoriale propre à l’islam est, paradoxalement, un aspect crucial de ce qui échappe aux “Gatekeepers” devenus pacifistes, comme à l’ensemble du “camp de la paix” israélien. Ceux qui prétendaient échanger “les territoires contre la paix” s’avèrent ainsi les promoteurs d’une vision totalement inadéquate du conflit, dont leur “impensé” occulte bien des aspects essentiels. Dans la suite de cet article, nous verrons comment cet impensé concerne également l’identité juive de l’Etat d’Israël. (à suivre…)
Pierre Lurçat
Propos inquiétants mais réels qui permettent de comprendre un passé récent et de craindre l’avenir… A suivre. !
Tous ces vieux messieurs n’auraient-ils rien compris au lendemain de l’échec cuisant d’Arik (Ariel) Sharon, le plus célèbre de leurs anciens camarades de guerre qui croyait lui aussi obtenir la paix en cédant l’intégralité de la bande de Gaza aux arabes/palestiniens et en expulsant ses compatriotes de leurs terres si difficilement acquises.
Vladimir Jabotinski, lui seul avait raison, et bien avant que ces messieurs n’existent.
Shabbat Shalom.
Am Israël Haï
Bonjour Patrick, le probleme est qu’ils ne sont pas tous vieux et qu’aactuellement au sein des services il y en a surement qui pensent de meme. C’est la conception d’un Israel identique a n’importe quelle democratie occidentale installee depuis des siecles au milieu d’etats qui ont la meme ideologie et les memes buts. Shabat Shalom a vous egalement
fudra parler de la cour suprême qui autorise tout et de mme miara qui contredit sans cesse le gouvernement , le maudit maire de telaviv qui a passé son temps à emmerder les religieux !! le yair lapid qui ont conduit des manifs incessantes soutenues par la cour suprême au nom de la liberté d’expression pendant un an , manifs qui ont paralysé et tétanisé l’état d’israel .
cette division des israeliens est ce qui a poussé les hamas à attaquer , c’est ce qu’ils disent .
D’où vient l’origine de la division ? Posez-vous d’abord cette question ?
Qui n’a jamais cessé d’œuvrer pour la division pour mieux régner ?
c’est faux , netanyahoo n’a jamais oeuvré pour diviser et régner , complètement faux .c’est la haine des laics envers les religieux comme ce avigdor liberman qui na cessé de s’attaquer aux religieux depuis 5 ans au moins et qui dans cette haine a provoqué 5 elections en moins de 9 mois .
la haine de ce conseiller jurique qui a passé son temps a s’attaquer à nétanyahoo pour avoir recu une bouteille de champagne et 2 cigarres pour l’accompagner .
la haine de laics comme ce maudit maire de tel aviv et des femmes pro-mixité qui ont passé leur temps à combattre les religieux sous le fallacieux prétexte de mixité : si des juifs veulent pratiquer le judaïsme traditionnel en faisant des prières séparées pourquoi s’y opposer , c’est leur problème , pourquoi arracher la séparation faite juste d’un bout de chiffon ? si des gens veulent ne veulent pas de prière séparées pourquoi ils font pas leur prière mixte et foutent la paix aux autres .
la haine des laics contre le gouvernement nétayahoo pour cette loi sur la raisonnabilité : ceux qui sont contre cette loi pourquoi ils attendent pas d’arriver au pouvoir pour la modifier ? en quoi empécher la cour suprême de se baser sur le caractère subjectif de la raisonnabilité est-il si grave au point de paralyser et tétaniser israel pendant 1 an ?
je revoie ces femmes à tel aviv arracher des symboles religieux : quelle honte et quel sacrilège !!
je peux continuer indéfiniment les attaques contre israel par des israeliens : ces groupes de juifs qui sont invités à new york pur accuser israel , qui vont en judée samarie faire des vidéos pour attaquer israel sans dire pourquoi israel agit de la sorte .
je suis d’accord c’est la haine et la jalousie la haine de la droite et de Bibi ce qui n’est pas nouveau rappelez vous Begin lui aussi a subit des attaques de la gauche bien pensante des intellectuels et des travaillistes mais la ils ont trahis notre pays
La violence et la division vient de l’arrogance et du mépris des gauchistes pour la démocratie, elle est entretenue par les médias gauchistes , les hommes politiques gauchistes tels Lapid et consorts totalement irresponsables incitant à la haine des religieux et du judaisme , obsédés par le sabotage du gouvernement élu démocratiquement pour le renverser …
Un double aspect non évoqué :
> je ne vois, nulle part, dans ces énumérations de « héros… « déchus » de noms à consonnance,, d’origine sépharade ? Je veux dire originaires de pays musulmans.
> il en découle qu’aucun de ces donneurs de leçons et… de concession ne connait l’islam et de la vie dans les pays où il y règne en maitre absolu. Et ,surtout, comment ces 57 pays de l’oci sont DEVENUS arabo-musulmans, peuplés de païens, Hindous, Bouddhistes, Juifs, Chrétiens… où il n’en reste plus un seul ou des micro-communautés-croupions ! Par la force (sif/sabre), conversions forcées ou pas et exil !
C’est pourquoi j’adhère à la proposition de M. Lurçat !
Excellente analyse Monsieur Lurçat.
Il fallait repérer ce detail monumental dans le discours d’un ancien chef du Shin Bet et le mettre en lumière : son problème étant en effet de croire qu’Israël pourrait être une nation comme les autres, croire qu’Israël, le seul état juif de la planète, pourrait avoir des ennemis comme les autres nations ont des ennemis… des ennemis normaux, comme tout le monde… Lol.
Faut il vraiment que cela le derange ce monsieur du Shin Bet d’être juif pour qu’il en arrive à oublier l’essentiel de son identité, les causes, les racines, de son identité, et les conséquences de cette identité ?
Cette volonté d’oublier son identité conduit malheureusement ce monsieur du Shin Bet à des solutions absurdes, insensées, auto-destructrices, qu’aucune des nations qui sont pour lui « normales », banales, comme tout le monde ( ah… cette peur d’être différent….) n’acceperait :
-donner son territoire à son ennemi,
-pactiser avec l’assassin de ses enfants.
De la folie pure et simple.
Bref le contraire de ce qu’il nous faut.
Sûr qu’on ne confondra pas ce monsieur du Shin Bet, ni ses amis de la gauche laïque et du centre laïc, avec David HaMelekh…
Israël doit tout faire pour libérer les otages et combattre le hamas à mort comme s’il n’y avait pas d’otage, telle est son équation
La faiblesse des gauchistes en Israël est qu’ils n’ont jamais lu la bible et écouté un cours de Torah.
C’est un peu comme un enfant de 10 ans qui demanderait à comprendre le calcul intégral sans avoir jamais fait l’étude des fonctions.
Ces malheureux gauchistes sont comme le dit la Torah DES CHOTEH, des fous irresponsables et inconscients.
Dans la continuité de mon ami Pierre LURCAT, il faut expliquer aux israéliens francophones qui ont quitté la France il y a plus de dix ans, qu’aujourd’hui, en France, mais aussi dans d’autres pays de l’UE, telle qu’elle est pratiquée par les vermines « woke » au pouvoir en Occident, la démocratie est devenue un repoussoir ! Un modèle à détruire. Beaucoup de patriotes espèrent un pouvoir autoritaire pour quitter l’U.E. et la faire exploser. L’idée d’une monarchie constitutionnelle est évoquée avec nostalgie par d’anciens militants de gauche et d’extrême gauche, tellement la dictature de vonder la hyène est devenue odieuse et insupportable. Donc, il est urgent que les jeunes Israéliens renforcent leurs vraies racines, leurs racines juives. La démocratie, telle qu’elle est pratiquée par les rats de palais, (ceux du bagats ont donné le « la » aux rats du monde entier, en particulier aux USA et en francekipu), est devenue l’ennemie principale à détruire en priorité. Plusieurs éminents érudits en Torah dénoncent les manigances de la vermine au pouvoir en occident, pour détruire les identités nationales occidentales. Ces vermines n’hésitent pas à s’appuyer sur les déchets nazislamistes pour hâter le processus. Bref, si un guiboré Israël nous débarrasse un jour, d’un de ces bien nommés « choteh » (fous), ce héros aura mérité du peuple juif tout entier. A travers sa cible, ce nouveau Pinhas atteindra toutes les dérives, de l’idole d’authentiques nuisances : – la « démocratie ». Au passage, une partie tordue, des « religieux », ne s’indigne que sur les questions de moeurs, sans rien dire sur les autres délires destructeurs, alors que tout est lié.
complètement d’accord avec l’auteur de l’article, Pierre Lurçat