Faisant un bilan après les dix ans de la Hitnatkout, l’éditorialiste du Haaretz Amos Harel exprime son pessimisme et regrette que ce fut finalement un échec. Mais pas pour les raisons que l’on imagine. Il explique en substance: dans un sens explique-t-il, ce fut un succès car les prévisions les plus noires concernant la réaction des habitants ne se sont pas produites. Il n’y a pratiquement pas eu de violences exercées envers les soldats et les policiers, pas un seul coup de feu et il n’y a pas eu non plus de suicides de masse parmi les habitants ce qui aurait totalement changé la donne. Ceci aurait dû être de bon augure pour d’autres démarches identiques! Mais il rajoute ensuite que les prévisions de la droite se sont quant à elles par contre avérées exactes dans toute leur gravité: le Hamas a pris le pouvoir, il s’est renforcé militairement, a augmenté le rayon d’action de ses missiles qui arrivent désormais jusqu’à Tel-Aviv et a poursuivi ses tirs de manière plus intensives.
Harel en arrive à la conclusion que l’échec de la Hitnatkout met sérieusement « en danger » la possibilité à l’avenir de procéder à un même scénario en Judée-Samarie! Il rajoute trois autres éléments qui selon lui ne favoriseront pas une telle démarche: le nombre croissant de religieux dans Tsahal, l’extrémisme en hausse chez les habitants de Judée-Samarie et la conscience de plus en plus grande au sein de la population que le Judée-Samarie fait désormais partie intégrante d’Israël.
Mais Haaretz rester Haaretz, et l’éditorialiste refuse de perdre espoir et estime qu’un retrait que 90% de la Judée-Samarie serait possible mais à condition qu’il soit assorti de « sérieuses garanties sécuritaires » afin d’obtenir un soutien de la population.
Et quid des expériences passées et des avertissement de la droite?: « Ce serait effectivement le pari du siècle! » indique-t-il.
On en croit pas nos yeux…
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