En Israël, un francophone sur deux termine son service militaire (Statistiques de Tsahal). Le nombre de francophones ne fait qu’augmenter dans les rangs de Tsahal, mais seuls 50 % des inscrits parviennent au terme de leur engagement. Conséquence directe d’une intégration ratée. L’échec de ceux qui abandonnent s’explique selon Tsahal par : 1. Manque d’information sur l’armée en Israël. 2. Mental déficient. 3. Refus lors des choix d’unités. 4. Méconnaissance de la mentalité israélienne. 5. Un manque flagrant de préparation. (Source : Coolamnews)
Selon un blog spécialisé : « Israël offre à tout non Israélien la possibilité de servir dans ses unités combattantes dès lors qu’il est juif, ou que l’un de ses parents ou grands-parents est juif. Différents programmes permettent à tout juif non israélien de porter l’uniforme de l’armée sans pour autant en faire des citoyens israéliens.
L’origine remonte à la fin de la Seconde guerre mondiale, quand quelques milliers de volontaires, appelés les mahalniks,issus de dizaines de pays et partisans de la cause sioniste vinrent soutenir par les armes la création de l’État d’Israël et, dès l’indépendance de 1948, aider la jeune armée israélienne en butte aux pays arabes voisins. Le principe est resté le même aujourd’hui.
Le programme d’accueil des juifs étrangers dans les unités combattantes a gardé le nom de Mahal. Il incorpore les volontaires pour dix-huit mois, y compris pour des missions dans les territoires palestiniens. À l’issue de cette période, ceux qui demandent la citoyenneté israélienne doivent prolonger leur séjour dans l’armée pour encore dix-huit mois pour les hommes et six mois pour les femmes célibataires, afin de se plier à la durée légale de service militaire obligatoire de tout Israélien.
D’autres possibilités de séjour dans l’armée existent pour les juifs non israéliens : ils vont de trois semaines maximum (programme Sar-El, réalisable dès l’âge de 16 ans) à deux mois (programme Marva, seul à être facturé, à hauteur de 1500 dollars). Dans ces deux derniers cas, les volontaires gardent un statut civil même s’ils portent l’uniforme et vivent dans des casernements de l’armée régulière, cantonnés à des tâches de servitude dans des bases militaires logistiques pour Sar-El mais recevant un entraînement au combat militaire pour Marva avec, dans les deux cas des activités complémentaires « éducatives » sur Israël et le sionisme.
Contrairement à la plupart des autres pays, la motivation des volontaires n’est pas d’obtenir la nationalité par ce biais. La loi dite « du Retour » en vigueur depuis 1950 accorde en effet de droit la nationalité juive à tout juif migrant en Israël. La raison d’être de cet accueil dans l’armée est de « permettre à de jeunes Juifs de partout dans le monde de renforcer leur relation avec Israël et avec le peuple juif en se portant volontaire pour l’armée israélienne. Les programmes des Forces de défense israéliennes visent à contribuer à la défense d’Israël, seule démocratie du Moyen-Orient, et à fournir de jeunes leaders compétents et enthousiastes aux communautés juives » ».
LE PLUS. Récemment, le ministère de la Défense israélien a divulgué les chiffres concernant les volontaires rejoignant chaque année les rangs de Tsahal. Cette dernière année, les Français ont grimpé dans les statistiques.
Pour la première fois, les Français ont devancé les Américains dans les chiffres. En effet, en 2015 ils ont représenté près de la moitié des volontaires étrangers partis rejoindre les rangs de Tsahal. Les données du ministère de la Défense israélien ont confirmé un total de 43% pour les Français contre 38% pour les Américains, une première pour l’armée qui reçoit habituellement ses recrus d’outre-Atlantique.
Les volontaires, ne possédant pas la nationalité israélienne, s’engagent dans un premier temps pour une durée de 18 mois et peuvent ensuite prolonger leur séjour. Ainsi, et dans le but d’encourager et de faciliter leur intégration le ministère de la Défense israélien a décidé de « réduire les démarches bureaucratiques pour l’intégration des volontaires venus de l’étranger ». Cette dernière année, ils étaient au total +500 volontaires à avoir servi pour « l’armée la plus morale au monde ».
Source: Israelvalley
Photo by Miriam Alster/Flash90