Il y a peu de temps encore, une certaine complicité semblait de mise entre le petit monde des politiciens et des artistes en France comme en Israël.
Attitude logique pour deux « professions » dont le but déclaré est de séduire (qui son électorat, qui une salle de spectacle), l’obsession de se faire élire ou applaudir !
D’ailleurs, il est remarquable que les mêmes mots s’appliquent aussi bien aux uns qu’aux autres.
Mais si, mais si ! Combien de fois n’a-t-on entendu à propos des politiques ou des artistes, d’acteurs qui jouent (bien ou mal, c’est un autre problème), chacun son rôle dans le cadre de son attribution sur la scène politique ou la scène artistique, c’est selon…
D’où ce raccourci : « Politiqu’Art » !
Mais dans ce domaine comme dans tant d’autres, avec le temps, tout change en France du moins….
Changement d’époque, changement de décors, il y a quelques jours la chaine « Public Sénat », proposait à Maxime Le Forestier de donner son avis sur la dépréciation de ces fameuses relations lors de l’avant-première du film « Présidentielles, une épreuve d’artistes » d’Yves Azéroual et d’Yves Derai.
« Si la politique et l’art semblent deux mondes étroitement liés depuis la campagne de Valéry Giscard d’Estaing en 1974, les soutiens des célébrités s’étiolent lentement avec le quinquennat de François Hollande, déclare le chanteur quelque peu désenchanté !
« Ce qui est assez frappant c’est la façon assez négative et méprisante avec laquelle sont dépeints les artistes dans ce documentaire. Ça ne serait pas la première fois que les artistes sont considérés comme de vulgaires saltimbanques, des « cons utiles » qui n’ont pas grand-chose à dire mais dont on se sert pour l’affichage.
De là à dire que « le soulèvement des artistes était plus convaincu et convainquant autrefois », il n’y a qu’un pas que ne veut pas franchir Maxime Le forestier. « A l’époque c’était autre chose, précise-t-il. Quand je chantais à la fête de l’Huma, nous étions certes dans l’opposition mais il y avait une véritable intensité. Aujourd’hui, il y a un vrai tournant dans le monde politique français. Mais, je dois avouer que je trouve cela plus honnête. A l’époque, l’affaire Fillon aurait été normale, l’affaire aurait été passée sous silence. Aujourd’hui, on pointe du doigt et on dénonce. »
Qu’en est-il en Israël ?
Si l’on en croit la publicité qui a entouré la rencontre entre l’acteur américain Chuck Norris et le premier ministre Binyamin Netanyahou, (pour ne prendre que cet exemple, le dernier en date)…
Le « Politiqu’Art » a toujours la cote ! Le « Politiqu’Art » n’est pas mort !
Et pour le prouver il suffit de raconter comment Chuck Norris, à peine arrivé en Israël, a eu droit à l’invitation du premier ministre. Une entrevue médiatisée au maximum dont la vidéo a été diffusée à travers la planète, reprise sur tous les réseaux sociaux. Un rendez-vous narré dans moult articles publiés dans les médias les plus divers qui clament que l’acteur, comme la majorité des Stars d’Hollywood, est pro-israélien…
Voilà une publicité dont Israël et Netanyahou ont bien besoin, malmenés qu’ils sont par le reste du monde…
Voilà une publicité qui ne se refuse pas même lorsque l’on a la dimension d’un Carlos Ray Norris, dit Chuck Norris…
Une publicité réciproque qui se répand à la vitesse de l’information, ce dont les deux hommes peuvent se féliciter et se réjouir à bon escient !