Les tensions entre la Syrie et le Liban ont franchi un seuil critique ces derniers jours, dégénérant en affrontements armés le long de leur frontière commune. Cette flambée de violence, marquée par d’importants échanges de tirs, a déjà fait plusieurs victimes des deux côtés.
Au cœur de cette crise se trouve un incident frontalier sanglant qui a coûté la vie à trois soldats syriens. Selon Damas, ces militaires auraient été « enlevés lors d’une patrouille de routine puis exécutés par des éléments proches du Hezbollah ». Les autorités libanaises rejettent catégoriquement cette version, affirmant que « les soldats se sont infiltrés illégalement en territoire libanais dans le cadre d’une opération d’espionnage avant d’être neutralisés par des civils locaux ».
Une vidéo controversée, largement partagée sur les réseaux sociaux, montre ce qui semble être des partisans du Hezbollah maltraitant l’un des soldats syriens. Ces images ont provoqué une onde de choc en Syrie, poussant le régime à opter pour une riposte militaire.
En réaction, Damas a massivement renforcé sa présence militaire à la frontière avant de lancer une offensive majeure. Dans la nuit, l’armée syrienne a tiré des dizaines de roquettes sur des positions en territoire libanais, principalement dans le district de Hermel. Les forces libanaises et milices locales ont immédiatement riposté, transformant la zone frontalière en véritable ligne de front.
Selon les premières estimations, les affrontements ont fait plusieurs morts. De nombreux villages libanais frontaliers ont subi d’importants dégâts matériels sous les bombardements syriens, forçant leurs habitants à partir. Côté syrien, des impacts de tirs libanais ont également été signalés dans plusieurs localités frontalières.
Les échanges de tirs se sont poursuivis lundi matin. Les équipes de secours des deux pays s’efforcent d’évacuer les blessés et de porter assistance aux populations civiles touchées par ces violences.