Je ne rate jamais le rendez-vous Bac Bleu Blanc à Jérusalem. Cette année, hélas, je n’ai pas pu y assister et vibrer en même temps que 1000 jeunes futurs bacheliers venus de France. C’est FaceBook qui m’a sauvé ! J’ai pu suivre, de loin, cette soirée où ils ont mis le feu ! Rien à dire, quand vous entendez ces jeunes de 17-18 ans parler et exprimer leur attachement à Israël, vous réalisez à quel point le sionisme en France est solide, la jeunesse motivée, portée par ce lien naturel à sa terre et plein d’amour. Ils chantent et dansent, crient et rient de bonheur, pour une simple raison: ils sont bien ici, se sentent à la maison, au chaud et en sécurité. Cela parait si simple, si évident, et pourtant, on oublie de l’entendre et de le constater. Cet événement qui a réuni 12 000 élèves de l’Hexagone depuis 15 ans, est tout simplement admirable et magique. Le résultat est là: la plupart d’entre eux plient bagages très vite après le bac et font tout simplement l’Alya.
Ils ont la réponse la plus réaliste que l’on puisse donner à une Europe qui semble comme toujours nous tourner le dos. Que faudra-t-il faire pour avoir un jour l’adhésion du Vieux Continent à notre cause, à l’acceptation de notre souveraineté sur notre terre ? Capituler sur notre droit sur Jérusalem et revenir à la situation d’avant 67 où l’on ne pouvait voir le Kotel qu’à travers un mur? Donner aux Palestiniens un Etat dans notre Etat ? Une capitale à l’intérieur de la nôtre ? Une armée pour lutter contre Tsahal ? Faut-il vraiment courir après cette reconnaissance ou simplement continuer à vivre sans elle, avec un statu quo qui semble convenir finalement à toutes les parties réellement concernées?
Samedi soir dernier, lors d’une manifestation de la gauche israélienne, on a dépassé les limites de la liberté d’expression en brandissant une pancarte représentant une guillotine, en faisant une allusion directe au chef du gouvernement actuel. Inconsciemment, ils ont soulevé une sorte de message inverse : nous risquons vraiment de perdre la tête, si l’on capitule devant nos ennemis, en renonçant à nos droits sur notre terre.
Ces jeunes venus de France représentent l’espoir authentique dont nous avons besoin. Ils poussent ce cri du cœur qui devrait nous réveiller face à nos discordes internes.
Vous les entendez ? Ecoutez-les: ‘’Quelle émotion… Vivre sa Tora en toute liberté, en toute sécurité … …tous réunis…mélange magique… notre histoire…terre créée à partir de rien… Retour à la maison avec plein d’étoiles dans les yeux…’’
Les voilà, nos bra’hot pour faire venir la pluie tant attendue…
Avraham Azoulay