Une fois de plus, la démocratie israélienne se trouve confrontée à l’un de ses problèmes majeurs: la paralysie du pouvoir politique face à des petits fonctionnaires non-élus qui font la pluie et le beau temps au gré de leurs options idéologiques.
A deux semaines de la fin du nouveau délai fixé par la Cour suprême, l’accord de compromis sur Amona laborieusement mis au point par le Premier ministre et le conseiller juridique du gouvernement Avihaï Mandelblit est pratiquement mort-né. Le conseiller juridique pour la Judée-Samarie à l’Administration civile – Eyal Toledano – ainsi que l’organisation d’extrême gauche ont pris soin de rendre impossible la mise en application du compromis trouvé par le gouvernement avec les habitants d’Amona.
Dès l’annonce de l’accord, Eyal Toledano avait exprimé un “oui, mais” mais dont les nombreux “mais” ont annulé le “oui”. Il faut rappeler que ce fonctionnaire juridique travaille sous les ordres des dirigeants de l’Administration civile pour la Judée-Samarie qui ne sont pas connus pour être des chauds partisans des habitants juifs de Judée-Samarie.
Les conditions et restrictions pointilleuses imposées par l’Administration civile rajoutées aux revendications en propriété déposées soudain devant la justice par des familles arabes représentées par Yesh Din font aujourd’hui que l’accord conclu entre l’Etat et les habitants d’Amona est devenu quai-inopérant.
Le comité des habitants d’Amona accuse formellement Eyal Toledano et l’Administration civile d’avoir tout fait pour permettre à Yesh Din de saboter cet accord et toute solution permettant de mettre un point final satisfaisant à la question d’Amona. Ils notent par exemple que la porte d’Eyal Toledano est ouverte 24h/24h aux représentants des “propriétaires arabes palestiniens” dans un seul but: arriver au 8 février sans que le moindre bulldozer n’ait commencé des travaux, ce qui aboutirait à la mort de l’accord et à l’expulsion des familles d’Amona comme le souhaitent Yesh Din et la gauche israélienne.
C’est la raison pour laquelle les habitants d’Amona ont annoncé dimanche soir la reprise de la lutte. Avihaï Boiron, président du comité a indiqué sur Aroutz 1 que la seule solution reste désormais une pression populaire pour l’adoption de la loi de régularisation avec l’inclusion du cas d’Amona dans le texte.
Une fois de plus, l’Administration civile, formée de fonctionnaires juridiques qui n’ont de compte à rendre à personne, a saboté des décisions prises par l’échelon politique.
Photo Hadas Parush / Flash 90