Cinquante-huit députés de la Knesset ont signé un appel à l’intention de la commission des libérations anticipées qui doit délibérer dimanche sur celle de l’un des terroristes auteur de l’attentat connu sous le nom d' »attentat de la Nuit des fourches ».
Le 14 février 1992, trois Arabes israéliens originaires de la région de Wadi Ara, membres du Mouvement islamique arabe israélien et recrutés par le Jihad Islamique, firent irruption en pleine nuit dans un campement de Tsahal près de Meggido. Armés de haches, d’un couteau et d’une fourche (d’où le nom de l’attentat) ils assassinèrent sauvagement trois soldats de Tsahal. Dans les jours qui précédaient, les terroristes avaient tenté en vain de kidnapper des soldats et s’étaient finalement « rabattus » sur ce campement qu’ils avaient observés et dont la surveillance était faible. Ils furent pris dix jours plus tard, jugés et condamnés chacun à une peine de réclusion à perpétuité.

C’est contre la demande de libération anticipée déposée par les avocats de l’un des trois terroristes que la députée Orit Struck (Htziyonout Hadatit) a décidé de mobiliser ses collègues. Les députés qui ont signé appartiennent au Likoud, à Yamina, Tikva Hadashah, Bleu-Blanc, Hatziyonout Hadatit, Yahadout Hatorah et Shass. Le ministère de la Justice s’oppose également à cette libération anticipée.
Orit Struck a expliqué sa démarche : « L’Etat d’Israël doit cesser de tendre la deuxième joue face aux terroristes. Il y a un large consensus contre la réduction de peine et la libération anticipée des terroristes. Cela est déjà suffisant qu’ils soient pris vivants, qu’ils soient emprisonnés dans des conditions qui ressemblent davantage à un camp d’été ou à un internat qu’à une prison et qu’ils reçoivent en plus des salaires mirobolants de la part de l’Autorité Palestinienne pour les actes criminels qu’ils ont commis, et il n’y a donc aucune justification à alléger leur peine ».
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