En politique tous les coups sont permis et lorsqu’il s’agit d’une course à la présidence comme aux Etats-Unis, chaque petite phrase maladroite peut être récupérée par les stratèges du camp adverse et coûter cher.
Lors d’une interview sur la chaîne MSNBC, la candidate démocrate a dû faire face à des questions très difficiles sur l’intervention américaine en Libye pour renverser le régime de Mouammar Kadhafi, alors qu’elle était secrétaire d’Etat. Elle a tenté de justifier la stratégie américaine tout en reconnaissant que ce qui a suivi la chute du dictateur n’est pas ce que les Etats-Unis avaient imaginé. Et c’est là que survint une phrase malheureuse: “..Nous n’avons pas perdu un seul homme en Libye!”
La candidate a sans doute “oublié” que le 11 septembre 2012, l’ambassadeur américain à Benghazi Chris Stevens avait trouvé la mort lors d’un attentat contre l’ambassade, ainsi qu’un fonctionnaire du Département d’Etat et deux soldats de l’unité de marine SEAL.
La gestion chaotique de ce drame avait déjà valu de vives critiques à Hillary Clinton, jusqu’à ce jour, et cette petite phrase risque désormais d’être saisie au vol par ses adversaires dans cette course impitoyable.
Photo Miria Alster / Flash 90