Le Chef d’Etat-major, Herzi Halévy, a annoncé aujourd’hui (mercredi), les nouvelles nominations au sein de Tsahal.
Parmi les officiers promus, se trouvent David Zini, qui est nommé général. Il prendra le commandement des formations et des entrainements de l’armée de terre et de l’unité 446 de l’Etat-major.
David Zini est le petit-fils du Rav Meïr et de Rahel Zini, rescapée de la Shoah. Son père est le Rav Yossef Zini, aujourd’hui rabbin de quartier à Ashdod, son oncle le Rav Eliahou Rahamim Zini, directeur de la yeshiva Or Vishua à Haïfa. Descendant d’une illustre famille, petit-fils et fils d’olim de France, David Zini est né à Jérusalem en 1974.
Il est l’aîné d’une fratrie de 10 enfants et père de 11 enfants.
Il a étudié dans son enfance au talmud Torah Morasha puis au lycée yeshiva de Hispin avant d’intégrer l’école de formation militaire Keshet Yehouda et la yeshiva Shavei Hevron.
En 1992, il est enrôlé dans la fameuse sayeret matkal. Un an plus tard il a effectué le cours d’officier puis nommé commandant d’une patrouille de Golani. Il a progressivement gravi les échelons, deviendra même le commandant de l’unité Egoz et remplit encore beaucoup d’autres fonctions de commandement au sein de Tsahal.
En 2008, l’unité 51 de Golani, qu’il dirigeait, a reçu la plus haute décoration de l’Etat-major – Tsalash – pour son action lors de l’opération Remparts. C’est Yoav Gallant, le commandant de la région sud à l’époque et ministre de la Défense aujourd’hui, qui lui avait remis cette décoration.
En 2015, Zini est nommé pour fonder l’unité commando, dite unité Oz, qui sert aux opérations spéciales de l’armée de terre et réunit les commandos de l’unité Maglan, de l’unité Douvdevan et de l’unité Egoz. Il sera le premier commandant de cette unité.
Dans sa brillante carrière militaire, David Zini aura fait face à quelques incidents. Lorsqu’il était commandant de la patrouille 51, un de ses soldats s’était endormi pendant sa garde et il avait été oublié à Gaza. Zini avait alors réuni dix soldats avec lesquels il était entré à Gaza pour le sauver.
Plus tard, David Zini a été confronté à la rebellion d’une centaine de soldats qui ont décidé de quitter l’entrainement pour protester contre l’annulation de la préférence donnée aux soldats les plus anciens dans les missions. Zini a convaincu les soldats, un par un de revenir.
En 2008, le procureur militaire de l’époque, Avihaï Mandelblitt l’avait présenté devant un tribunal militaire pour avoir utilisé le procédé du ”Noal Sha’hen”. Cette méthode était employée pendant la deuxième intifada lorsque les combattants de Tsahal soupçonnaient un terroriste de se barricader dans une maison. Afin qu’ils ne tirent pas sur eux, ils faisaient appel à un voisin ou un proche du terroriste, pour qu’il tape à la porte et lui demande de se rendre, partant du principe que le terroriste n’ouvrirait pas le feu sur un proche. Ce procédé a été utilisé des centaines de fois et a causé la mort d’un seul Palestinien. Néanmoins, des voix se sont élevées pour arrêter d’y avoir recours, estimant que cela revenait à se servir des proches du terroriste comme de boucliers humains.
Finalement, le commandant de la région nord de l’époque, Gadi Eizenkott, avait décidé de ne sanctionner David Zini, que d’une mise en garde.
David Zini est connu pour être un officier qui donne l’exemple. On raconte qu’une fois, il avait demandé aux soldats de son unité d’Egoz de gravir une pente très ardue. Ils ont échoué et lui ont dit que ce qu’il demandait était impossible. David Zini a alors entamé la montée, bardé de tout son équipement, est arrivé au sommet et leur a dit: ”Si je peux le faire, alors vous aussi”.
On relate aussi à son sujet le jour où il a décidé que les jeunes soldats ne seraient plus les seuls à faire la vaisselle. Face à la grogne que cette décision avait suscitée, il avait lui-même fait la vaisselle.
David Zini a, par ailleurs, interdit à ses soldats de créer dans la base, des lieux à la mémoire des soldats tombés, parce que disait-il, ”il faut s’occuper des vivants et non des morts”.
La nomination de David Zini au grade de général est méritée de l’avis de tous. Mais ce round de nominations fait tout de même grincer des dents. D’abord parce que certains observateurs estiment que Zini aurait pu obtenir encore un meilleur poste pour le même grade et ensuite parce que le colonel Ofer Winter, lui aussi issu du monde sioniste religieux n’a pas été promu alors que cela fait longtemps qu’il attendait cette promotion.
Ainsi, Yossi Yeoshoua, le correspondant militaire de Yediot Aharonot, a tweeté: ”Winter est un excellent officier, l’un des meilleurs, courageux et qui, contrairement à d’autres, a fait ses preuves sur le champ de bataille. Eizenkott l’a laissé de côté, à tort, et Herzi avait l’occasion de réparer cela. Il est tout ce qui manque à l’Etat-major, dans lequel on trouve des généraux qui ont commis de graves erreurs, mais qui font partie de ”bonne clique”. En quoi sont-ils meilleurs que lui? Quatre colonels en service régulier ont participé à Tsouk Eytan: Gordin dans le Nahal, Toledano dans les parachutistes, Rassan dans les Golani et Winter dans les Guivati. Tous sont généraux aujourd’hui et aucun n’était meilleur que lui. Même pas Finkelman qui l’a remplacé à la tête de Guivati et qui a été nommé aujourd’hui, commandant de la région sud”.
En d’autres termes, l’impression qui règne est que les promotions au sein de Tsahal se suivent et se ressemblent et ne répondent pas toujours uniquement à des critères strictement professionnels.
Nomination bien méritée pour une personnalité hors norme ! Behatslaha !
Mazaltov a la famille zini
Mazal tov ou bzhaslaha !
Je m’honore d’avoir été un ami très proche de son père au lycée et d’avoir eu de bonnes relations avec toute sa famille paternelle.