Une association d’avocats musulmans qui accuse Shimon Pérès d’avoir soutenu la France au cours de la Guerre d’Algérie et d’être responsable du bombardement de Kfar Kana lors de l’opération ‘Raisins de la colère’, au Sud Liban, en avril 1996, tente une action contre l’ancien président de l’Etat d’Israël qui doit effectuer en fin de semaine une visite en Afrique du Sud.
Pérès a été invité à prendre part à une soirée de solidarité en faveur d’Israël organisé par l’Appel unifié ( Israel United Appeal/Kerren Hayessod) de la communauté juive locale. Mais cette association s’oppose à cette visite et a donc fait savoir qu’elle réclamerait l’émission d’un mandat d’arrêt contre Pérès.
Naomi Hadar, présidente de la fondation, a indiqué à Galei Tsahal que l’ambassade d’Israël en Afrique du Sud et la communauté juive se mobilisaient à l’heure actuelle afin de s’assurer que Pérès ne risquait aucune mesure. Elle a ajouté que Pérès avait annoncé qu’il ne comptait pas annuler son voyage et se rendrait à Johannesburg comme prévu malgré ces menaces.
Les ministères israéliens de la Justice et des Affaires étrangères s’occupent de cette affaire avec les autorités sud-africaines. Le ministre Guilad Erdan a déclaré à la radio Galei Tsahal que « de telles tentatives étaient lancées régulièrement et que tout était mis en œuvre pour les déjouer ».
Pérès compte profiter de son séjour pour assister également aux commémorations en souvenir de Nelson Mandela, premier président africain noir après l’annulation de l’apartheid, décédé en décembre 2013. Il n’avait pas pu assister aux obsèques pour cause de maladie et Netanyahou n’avait pas effectué le voyage, jugé trop coûteux. Finalement, c’est une délégation de la Knesset qui avait fait le déplacement.