Meirav Michaeli, n° 3 du Parti travailliste…que ne compte que trois députés, s’interroge sur l’avenir de la formation, qui selon tous les sondages ne franchirait même pas le seuil d’éligibilité en cas d’élections. Une première dans l’histoire politique de l’Etat d’Israël. Elle attribue cette descente aux enfers au fait que ses deux collègues de parti, Amir Peretz et Itzik Schmuli aient choisi de rejoindre le gouvernement Netanyahou après que le président du parti – moustache en moins – ait juré que jamais il ne ferait une chose pareille, ce qui a l’a complètement discrédité.
Meirav Michaeli estime que de manière générale, le Parti travailliste s’est trop souvent rallié à des gouvernements de droite, citant notamment Binyamin Ben Eliézer et Ehoud Barak, qui selon elle « ont troqué leur idéologie contre une place au gouvernement ».
Pour elle il y a deux conditions indispensable à un redressement du Parti travailliste : quitter le gouvernement et élire aux autre direction. La députée semble pourtant ne pas se pencher sur les raisons réelles de la chute du Parti travailliste dans l’opinion publique. Elle note que depuis l’assassinat d’Itshak Rabin la gauche sioniste vit de grandes difficultés politiques mais elle attribue cette désaffection à… « la violence de la droite contre le camp de la ‘paix’, contre la laïcité, contre le monde académique et le système judiciaire » !!! Un peu facile.
Quant à savoir si elle briguerait la présidence du parti en cas de primaires, la députée botte en touche : « Attendons d’abord de savoir s’il y un parti avant de savoir qui sera à sa tête ! »
Photo Hadas Parush / Flash 90