Le ministre de la Justice Amir Ohana a nommé mardi la juge Orly Ben Ari-Ginzberg pour occuper la fonction de Procureure générale de l’Etat jusqu’à la formation du prochain gouvernement, en remplacement de Shaï Nitzan qui a quitté ses fonctions lundi. Ce ne sont pas tant la personnalité, l’expérience ou les capacités professionnelles de cette juriste qui sont importantes à relever ici, mais le fait que le ministre l’a nommée en dépit de l’opposition à cette nomination exprimée par le conseiller juridique du gouvernement Avihaï Mandelblit.
Cela fait des années que la droite israélienne dénonce le pouvoir hypertrophié que se sont adjugés la Cour suprême, le Parquet, les magistrats et les conseillers juridiques de tous niveaux, non élus pas le peuple, face au pouvoir politique émanant de la volonté populaire exprimée dans les urnes. Nommés pour conseiller et dire le droit, ces rouages importants de la démocratie se sont peu à peu arrogés des prérogatives que la loi ne leur accorde pas, et se sont érigés en véritable pouvoir parfois dressé contre les décideurs politiques.
Le ministre de la Justice a annoncé qu’après s’être concerté à plusieurs reprises avec les institutions concernées il avait pris la décision de nommer Orly Ben Ari-Ginzberg, précisant que tous les cinq candidats pressentis avaient les qualités et l’expérience nécessaires pour occuper cette importante fonction. Il a énuméré les qualités de la nouvelle promue, notamment sa grande expérience dans le domaine du droit pénal et dans le domaine sécuritaire. Elle a notamment présidé le Forum sécuritaire au sein du Parquet.
Durant des semaines s’était déroulé un bras de fer entre le ministre et le conseiller juridique du gouvernement, ce dernier ayant voulu imposer exclusivement l’un des cinq candidats, l’avocat Shlomo Lemberger. Mais Amir Ohana a voulu à juste titre avoir le dernier mot, déclarant il y a deux semaines: “Dans deux semaines, le Procureur de l’Etat Shaï Nitzan achèvera son mandat. Comme nous sommes un Etat de droit, celui qui prendra la décision quant à celui ou celle qui lui succédera sera moi, le ministre, après concertation avec le commissaire de la Fonction publique et le conseiller juridique du gouvernement”.
Tous ceux qui ont tenté de donner un coup de pied à la fourmilière du pouvoir judiciaire se sont heurtés à des torrents de critiques alarmistes et des cris d’orfraie de la gauche sur “la démocratie en danger” ou “l’Etat de droit menacé”. Dans sa décision, le ministre Amir Ohana a fait un pas remarqué vers la réparation d’une sérieuse anomalie dont la source se trouve dans la “révolution” d’activisme judiciaire instaurée par l’ancien président de la Cour suprême prof. Aharon Barak il y a un quart de siècle.
Le ministre des Transports Betzalel Smotritch avait appelé le ministre de la Justice à “ne pas céder devant les diktats illégaux, antidémocratiques et injustes du conseiller juridique du gouvernement”. Il aura été entendu.
A l’inverse et de manière prévisible, la juge Talia Sasson, membre de Meretz et présidente du conseil d’administration du New Israel Fund a dénoncé la décision du ministre de la Justice: “Nommer un procureur général de l’Etat contre l’avis du conseiller juridique du gouvernement porte grandement atteinte à la fonction qu’occupera celui ou celle qui sera nommé(e) car le Procureur de l’Etat est subordonné au conseiller juridique du gouvernement. Il n’est donc pas sain de nommer un procureur dont le conseiller juridique du gouvernement ne voulait pas(…)Ne soyons pas naïfs, si le ministre nomme une personne contre l’avis du conseiller juridique du gouvernement il le fait consciemment dans le but de saboter le travail du Parquet”!!
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Vous aurez tout compris après avoir lu çà :
https://www.dreuz.info/2019/12/07/le-deep-state-israelien-contre-netanyahou-et-israel/
et pourquoi Mandelblit n’accepte qu’une seule personne sur les 5 .
Merci Ministre Ohana de défendre le peuple contre la Haute Cour qui ne représente qu’elle-même. Le fait que cela fait mal aux cocos juifs du Meretz, c’est que le Ministre a fait bingo dans la gueule des gauchistes et ennemi du peuple.