L’interdiction d’éteindre le feu qui brûle sur l’autel est mentionnée à deux reprises dans la Thora. Rachi[1] précise que cette répétition est destinée à nous enseigner que celui qui éteint ce feu transgresse, ce faisant, deux interdictions distinctes.
Au-delà cette information purement factuelle, que veut nous enseigner Rachi ici ?
Deux feux brûlaient sur l’autel. Un feu consumait les sacrifices ; l’autre, appelé « feu perpétuel », servait à alimenter le feu qui consumait les sacrifices.
Chaque homme est de même influencé par deux feux : d’une part, le feu de la Thora et d’autre part le feu intérieur de son âme divine. La Thora a été donnée au Sinaï dans le feu ; elle éclaire et réchauffe le monde, mais peut aussi détruire par le feu comme ce fut le cas de Sodome et de Gomorrhe. L’âme que Dieu insuffle en chaque homme est la source de cette force parfois irrésistible qui pousse l’homme à aider et à construire le monde, mais qui peut aussi mener l’homme au désespoir lorsque sa vie concrète ne correspond pas à ses aspirations profondes.
La double interdiction rappelée par Rachi nous enseigne que nous devons prendre garde à ne pas voiler le feu de la Thora dont la source est l’Événement du Sinaï et que nous devons veiller aussi à ne pas éteindre notre feu intérieur, source de notre sainteté.
Ces deux feux doivent se nourrir mutuellement. La Thora qui nous vient de l’extérieur de notre conscience et que nous devons faire pénétrer au plus profond de nous-mêmes, et notre feu intérieur qui doit s’exprimer à l’extérieur pour éclairer et réchauffer le monde par la chaleur et la lumière de la Thora.
[1] Rachi sur Lévitique vi, 6.
Extrait de l’ouvrage du Rav Shaoul David Botschko »A la table de Shabbat »
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029972023
Ô il est bon de garder les commandements,les lois et les ordonnances de la thora au fond de nos cœurs pour toujours pendant qu’ont vie sur la terre.
Merci pour cette description,je suis ravi d’avoir lire cette bonne description raisonnable.