Dans l’enquête planétaire sur la dissimulation de fortunes dans des paradis fiscaux, on trouve des centaines d’entreprises israéliennes et plus de 850 actionnaires israéliens qui auraient des comptes offshore selon les 11,5 millions documents divulgués dans l’affaire « Panama Paper ». La manière dont les documents ont filtré n’est pas connue. Ils ont d’abord été obtenus par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. Le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a ensuite réparti le travail d’exploitation, qui a duré environ un an, il précise sur son site internet que 370 journalistes de plus de 70 pays y ont participé.
Responsables politiques ou personnalités du monde de la finance du show-biz ou du sport, du monde entier figurent dans les révélations de «Panama Papers», un scandale d’évasion fiscale révélé par un consortium de plus de 100 journaux partout sur la planète. Ces millions de documents sous forme de fichiers PDF, word ou mail ont été publiés dimanche après une enquête de plus d’un an par ce consortium international de journalistes d’investigation dont le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, le quotidien français Le Monde ainsi que des journalistes deFrance2 de l’émission Cash investigation mais aussi le quotidien israelien Haaretz.
Le fisc israélien a indiqué avoir commencé à éplucher la masse de documents révélée par l’opération « Panama papers », dans lesquels apparaissent, les noms de 600 entreprises israéliennes dont deux des principales banques du pays, la Banque Leumi et la banque Hapoalim. Parmi les 850 actionnaires israeliens, comme détenteurs de comptes bancaires dans le paradis fiscal, on trouve des personnalités publiques israéliennes, des hommes d’affaires israéliens tel que Idan Ofer et des politiques comme Dov Weissglass, l’ancien chef du bureau de l’ancien Premier ministre Ariel Sharon.
La banque française Société Générale fait partie des cinq banques qui ont créé le plus grand nombre de sociétés offshore par l’intermédiaire du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, a rapportee le quotidien Le Monde. Au total, elle compte à son actif 979 sociétés, derrière la britannique HSBC (2300 sociétés), les suisses UBS (1100 sociétés) et Crédit Suisse (1105 sociétés)», selon le top 5 des banques qui ont créé le plus grand nombre de sociétés offshore depuis la création de Mossack Fonseca en 1997 et jusqu’à fin 2015.
En outre les documents révèlent les avoirs dans les paradis fiscaux de 140 politiciens et fonctionnaires à travers le monde, on en trouve dans l’entourage de Vladimir Poutine, dans la famille et l’entourage du président chinois Xi Jinping mais aussi chez des anciens ou actuels dirigeants du monde entier tels que les premiers ministres d’Islande et ou du Pakistan, le président de l’ Ukraine, Petro Porochenko et le roi d’Arabie Saoudite. On en trouve aussi dans le monde du sport, en France, le premier, et non des moindres, cité dans l’affaire est Michel Platini. L’ex-footballeur français a créé une société offshore, selon les éléments avancés par Le Monde. Mais il n’u a pas que Platini, plus d’une vingtaine de joueurs de foot évoluant à Barcelone, au Real Madrid ou encore au Manchester United auraient eux aussi des comptes au Panama, parmi eux le multiple ballon d’or Lionel Messi.
par Roger Haddad – Tel-Avivre –