Scène surréaliste en commission de l’Intérieur lors d’un débat sur la fameuse “loi de l’électricité” qui prévoit un raccordement à l’électricité de dizaines de milliers de maisons bédouines illégalement construites. Le président de la commission Walid Taha a expulsé de la séance la députée Orit Struck (Hatzioynout Hadatit), après qu’elle ait mis le doigt sur un aspect particulièrement révoltant de cette loi : le raccordement à l’électricité concernera aussi des maisons dont la démolition a été ordonnée par une décision de justice mais pas appliquée. En d’autres mots, cette loi permet de contourner des décisions de justice afin de satisfaire les exigences du parti Ra’am !
En sortant de la salle de séance, Orit Struck a dénoncé ces concessions inédites faites au parti islamique et accusé la ministre Ayelet Shaked d’avoir une fois de plus menti. Elle a également fustigé le député Benny Begin (Tikva ‘Hadasha), qui s’est depuis longtemps érigé en ardent défenseur du système judiciaire et de l’Etat de droit et qui soudain sur cette question n’a pas pipé mot en séance alors que pour Amona ou Netiv Haavot il avait appelé à l’application stricte des décisions de justice.
Betzalel Smotritch, président de Hatziyonout Hadatit, a déclaré que ce qui se passe actuellement en commission de l’Intérieur sous la présidence de Walid Taha est “tout simplement surréaliste”.
Photo Miriam Alster /Flash 90