L’Onu a déjà fait preuve de partialité sur son site officiel en annonçant dans son programme de ce jeudi le discours de Mahmoud Abbas, le présentant comme étant le ‘président de l’Etat de Palestine’ alors que cet ‘Etat’ n’existe pas.
Abbas, dans son allocution, a montré une nouvelle fois qu’il utilise un double langage, l’un destiné à sa population et l’autre, beaucoup plus ‘diplomatique’ et ‘politiquement correct’, adressé aux médias étrangers et aux Etats du monde.
Monté à la tribune des Nations unies dans l’après-midi, heure israélienne, Abbas a répété à maintes reprises comme un leitmotiv qu’il fallait ‘mettre un terme à l’occupation israélienne’.
Ignorant clairement et sciemment les plaintes d’Israël qui déplore un regain d’actes terroristes dû aux incitations à la violence de la part des dirigeants palestiniens, Abbas a déclaré qu’Israël ‘devait cesser ses punitions collectives, les destructions de maisons, les mises à mort et les arrestations’.
N’arrêtant pas là ses accusations mensongères, il a poursuivi en exigeant qu’Israël ‘interrompe ses actes agressifs contre la mosquée Al Aqsa’. Il a dénoncé bien entendu l’existence des localités juives de Judée-Samarie et a même osé utiliser le terme d’épuration ethnique.
« En poursuivant ses attaques contre les lieux saints de l’Islam, il joue avec le feu », a-t-il encore martelé, réclamant une ‘protection internationale’ pour les Palestiniens de Judée-Samarie, de Jérusalem-Est et de la bande de Gaza. Et d’accuser Israël de s’esquiver des conférences de paix internationales comme celle proposée par la France.
Abbas a ensuite affirmé : « Il n’y a pas de conflit entre nous et la religion juive et ses membres. Nous avons un conflit avec l’occupation israélienne de notre terre. Nous respectons la religion juive. La solution historique entre les Palestiniens et les Israéliens passe par la reconnaissance, par Israël de la Nakba (‘catastrophe’, terme attribué par les Palestiniens pour définir l’Indépendance de l’Etat d’Israël). Evoquant ensuite la Shoah, il a indiqué qu’il s’agissait du crime le plus terrible de l’histoire de l’Humanité mais il a enchainé en se plaignant de la ‘discrimination qu’exerçait Israël sur les Palestiniens quotidiennement’.
Un discours tout à fait prévisible auquel Netanyahou répondra certainement dans la soirée dans son intervention très attendue par les médias et les Israéliens.