[Une interview extraite du LPH New 959]
Omer Yankelevich, membre de la Knesset depuis 2019, a été nommée en mai 2020 par Benny Gantz, chef du parti Bleu Blanc, au poste de ministre des Affaires de la Diaspora. Née à Tel Aviv d’immigrants d’Union soviétique laïques, elle a grandi à la fois dans la communauté ‘haredi et dans le monde laïque. Elle vit aujourd’hui dans la banlieue de Jérusalem, avec son mari et ses cinq enfants. C’est la toute première femme ‘haredit à occuper un poste ministériel au sein du gouvernement israélien. Sa nomination a été largement saluée par les dirigeants des communautés juives de Diaspora.
LPH New. Omer Yankelevich, vous semblez sillonner le pays sans répit. Aujourd’hui, vous êtes allée rendre visite à la famille Horgen, dans le village de Tal Menashé : quelles sont vos impressions ?
Omer Yankelevich. À travers les photos d’Esther Horgen, j’ai saisi la force qui animait cette femme : son sourire, sa joie de vivre… Et la rencontre avec son mari et ses enfants a été très émouvante et douloureuse. On sent que c’est une famille particulière, tout comme leur histoire – Esther a fait son alya de France à l’âge de 18 ans, seule… C’est très triste d’avoir perdu une telle femme, une grande sioniste – et aussi une grande artiste. Les médias français ont présenté Esther Horgen comme faisant partie des « colons » de Samarie, comme si cela pouvait justifier son assassinat.
Qu’en pensez-vous ?
O.Y. C’est un véritable drame. Elle habitait un endroit magnifique, au nord de la Samarie, et encourageait les gens à venir s’y installer. Nous avons une grande responsabilité envers les habitants de cette région, dont nous devons assurer la sécurité et de bonnes conditions de vie. Nous nous battons pour cela aussi…