Le 2e jour de Hol Hamoed, le 29 septembre au soir, aura lieu un concert unique en son genre : Ohad Moskowitz se produira à Jérusalem. Ohad Moskowitz, tout juste 40 ans, a grandi en Belgique, à Anvers. Ce n’est qu’après son mariage qu’il s’installe définitivement en Israël, à Modiin. À quelques jours de son grand concert, il a répondu aux questions de LPH.
Le P’tit Hebdo : Comment avez-vous découvert votre vocation de chanteur ?
Ohad Moskowitz : Depuis tout petit, on s’est aperçu que D’ieu m’avait fait un magnifique cadeau. Mon grand-père, z »l, survivant de la Shoah, m’a toujours dit que c’est la chanson qui l’avait aidé à surmonter les années noires de la guerre. Il me disait : « Ohad, tu dois utiliser ce don d’Hachem ».
LPH : Quelles sont vos influences musicales ?
O.M. : J’ai grandi aux sons de Morde’hai Ben David et Avraham Fried mais j’ai aussi été exposé à la musique européenne. Je pense que mes influences sont variées tout en restant à forte dominante hassidique.
LPH : Vous définissez-vous comme un chanteur hassidique ?
O.M. : Je me définis comme un chanteur israélo-hassidique parce que les plus grands chanteurs hassidiques viennent tous des États-Unis et que je suis l’un des rares à vivre en Israël. De plus, j’aime prendre des chansons israéliennes « cacher » et les diffuser à ma façon.
LPH : Effectivement, Yossi Green, grand compositeur hassidique, vous écrit la plupart de vos chansons mais vous avez chanté avec le groupe pop israélien Etnix et vous avez aussi sollicité les compositeurs d’Eyal Golan ou de Moshe Peretz pour l’un de vos albums. Pourquoi ce mélange des styles ?
O.M. : Je pense que le mélange apporte beaucoup à l’univers musical. Je suis constamment à la recherche de changements, d’innovation. Ceci dit, mon 5e album, « Segoula », qui sort ces jours-ci est un véritable retour aux sources. J’ai demandé à Yossi Green de composer, à Moshe Laufer de faire les arrangements en s’inspirant directement de ce qu’était la musique hassidique il y a 30 ou 40 ans. Je suis très content du résultat.
LPH : Dans quel état d’esprit abordez-vous le grand concert prévu pour Hol Hamoed Souccot ?
O.M. : Il ne m’est pas encore arrivé souvent de faire des représentations de cette taille en Israël et qui plus est à Jérusalem ! Je suis également très honoré de pouvoir chanter sur scène avec l’un des plus grands artistes israéliens, David D’Or. J’y attends le public français et francophone israélien, avec lequel j’ai un rapport très particulier. Je vous promets lors de ce spectacle des surprises, des choses que vous n’avez jamais vues auparavant. Mais je n’en dirai pas plus pour l’instant…
LPH : Vous avez récemment fait partie d’un jury, sur radio Kol Hai, pour la recherche des nouvelles stars de la musique juive. Quels conseils donneriez-vous aux personnes, qui comme vous, rêvent de faire de leur passion leur métier ?
O.M. : J’avais la réputation d’être sévère dans le jury que vous évoquez. Cette attitude était l’expression de ma vision de la chanson comme carrière. Un chanteur doit être honnête avec lui-même, doit aller avec sa vérité, ce que sa nechama lui transmet. Chanteur est un métier très difficile mais qui procure beaucoup de satisfaction. Je le vois comme une mission. Je remercie Hachem de ce cadeau, je n’y renoncerais pour rien au monde !
Concert le Mardi 29/09, 21h
Binyane Haouma, Jérusalem
Réservations : Bimot *6226