Les informations en ce sens circulaient depuis mardi en fin d’après-midi, et le président américain l’a officiellement annoncé à 21h15 heure israélienne dans une conférence de presse.
Pendant une quinzaine de minutes, sans langue de bois, le président a virulemment attaqué l’attitude de l’Iran, son soutien au terrorisme, et son entreprise de déstabilisation du Proche-Orient. Il a rappelé que Téhéran est le pourvoyeur de fonds du Hezbollah comme du Hamas, des Talibans comme d’Al-Qaïda. Trump n’a pas manqué de citer la présentation faite la semaine dernière par le Premier ministre israélien, « qui a démontré que l’Iran avait tenté en cachette de fabriquer la bombe atomique ».
Donald Trump n’a pas ménagé ses critiques envers l’Administration précédente, et le président Barack Obama, qui ont signé un accord incomplet et basé sur la tromperie et le mensonge. Le locataire de la Maison-Blanche a tenu à souligné que par le biais de cet accord, les Etats-Unis, donc leurs citoyens, avaient versé des milliards de dollars à l’Iran mais n’avait rien obtenu en échange.
Après avoir exposé toutes les raisons d’un retrait américain et relevé que l’Iran refuse toute renégociation de l’accord, Donald Trump a officiellement annoncé le retrait des Etats-Unis de cet accord.
Mais la grande question qui se posait était de savoir si le président s’en tiendrait là où s’il allait annoncer de nouvelles sanctions. Là non, plus, Donald Trump n’a pas déçu. Il a non seulement annoncé qu’il réimpose les sanctions contre l’Iran, avec effet immédiat (cela prend tout de même quelques mois) mais il a aussi précisé que ce seront des « sanctions du plus haut degré ». De plus, il a rajouté que des mesures seront prises contre les entreprises – américaines ou autres – qui tenteront de contourner les sanctions américaines.
Vers la fin de son intervention, il a adressé un message amical au peuple iranien, « otage de ce régime » et lui a promis un avenir meilleur lorsque le régime des mollahs aura disparu.
Donald Trump n’a pas exclu la signature d’un nouvel accord avec l’Iran, qui engloberait toutes les questions « oubliées » dans l’accord actuel et empêcherait l’Iran de manière permanente de se doter de l’arme atomique, mais il ne s’est pas montré optimiste sur cette éventualité.
Et pour montrer que la politique américaine de fermeté est efficace, il a annoncé que son secrétaire d’Etat Mike Pompeo était en route vers Pyong Yang pour y rencontrer le président Kim Jong-un et préparer la rencontre historique avec lui. A Washington, on est persuadé que c’est l’attitude intransigeante de l’Administration américaine ainsi que les menaces – ouvertes et en coulisses – qui ont persuadé le dictateur nord-coréen d’accepter de nouvelles négociations.
L’une des phrases-clé de la fin de son discours aura été: « L’époque des promesses non tenues est révolue. J’ai promis et je tiens mes promesses ». Une qualité que même certains de ses critiques reconnaissent.
Vidéo:
Photo Yonatan Sindel / Flash 90