Dans un discours prononcé jeudi soir à Ramallah – en l’absence du Hamas – le chef de l’Autorité Palestinienne a officiellement annoncé ce qui était prévisible : le report sine die des élections législatives prévues le 22 mai. Le chef terroriste s’est lancé dans une nouvelle attaque en règle contre Israël, responsable selon lui de ce report, alors qu’il est notoire que le chef du Fatah craint plus que tout une victoire du Hamas en Judée-Samarie.
Evoquant le refus d’Israël de permettre la tenue de ces élections à Jérusalem, Abou Mazen a dit : “La tenue des élections à Jérusalem est d’une importance suprême. Elle exprime notre droit sur la Palestine”. Encore un plagiat des droits historiques du peuple juif sur Jérusalem et la terre d’Israël.
Abou Mazen a indiqué que ces élections auront lieu lorsqu’Israël aura accepté d’y faire participer les Arabes de Jérusalem. Il a ensuite salué “la rébellion des jeunes à Jérusalem occupée”.
Le Hamas menace Abou Mazen
Conscients qu’ils ont le vent en poupe dans l’opinion, les dirigeants du Hamas exigeaient d’Abou Mazen qu’il maintienne la date des élections. C’est la raison pour laquelle l’organisation terroriste a boycotté la réunion des factions à Ramallah jeudi soir. Muhamad Sabha, porte-parole d’une listé proche du Hamas a averti que ce revirement d’Abou Mazen aura des répercussions sur les pourparlers de “réconciliation nationale” et surtout qu’il “aura des conséquences sur le terrain”. Il a appelé la “rue palestinienne” et surtout la population arabe de Jérusalem de sortir “pour se mesurer à cette décision”, tant contre Israël que contre l’Autorité Palestinienne.
Mushir Al-Masri, un haut responsable du Hamas avait averti qu’Abou Mazen et son équipe “supporteront les dangereuses conséquences d’une annulation ou d’un report des élections”.
Jeudi dans la journée, à l’appel de 28 listes qui se présentent, des manifestations se sont déroulées à Gaza pour protester contre la décision prévisible d’Abou Mazen. A Ramallah, l’Autorité Palestinienne avait élevé le niveau d’alerte en cas d’affrontements de rues après l’annonce officielle.
Photo Hadas Parush / Flash 90