Le président des Etats-Unis doit prononcer à 17 heures (heure israélienne), depuis Washington, un discours important devant la nation américaine. Il compte déclarer entre autres que le refus de l’accord avec l’Iran serait une “faute historique” pour les USA.
Quelques heures avant cette intervention, Obama a réuni dans la nuit une vingtaine de responsables des principales communautés juives américaines. Pour les convaincre de soutenir l’accord sur le nucléaire iranien conclu récemment à Vienne entre Téhéran et les grandes puissances, il a brandi la menace de la guerre qui résulterait selon lui d’une absence de traité avec la république islamique.
D’après le rapport présenté par les participants à cette rencontre, Obama aurait déclaré que si le Congrès rejetait l’accord, les USA seraient contraints finalement d’attaquer l’Iran et « Israël devrait en payer le prix ». « En effet, aurait-il dit, en cas d’offensive américaine, l’Iran ne tirerait pas des missiles sur New York mais le Hezbollah entamerait une attaque aux missiles sur Tel Aviv ».
Toutefois, Obama aurait admis que l’Iran chercherait également à atteindre des objectifs américains en envoyant par exemple des bateaux en ‘mission suicide’ contre tout navire de la flotte américaine.
Obama aurait encore estimé que cet accord permettrait à la communauté internationale de s’assurer que l’Iran ne développe pas d’arme nucléaire. Il aurait ajouté une nouvelle fois qu’il s’engageait à préserver la sécurité d’Israël.
Le correspondant de Reshet Bet aux USA a indiqué qu’une discussion très vive avait opposé Obama au président du lobby pro-israélien AIPAC Lee Rosenberg, au cours de l’exposé. Rosenberg aurait reproché au président de présenter les opposants à l’accord comme étant des partisans de la guerre.
Dans ce contexte tendu, le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou a lancé un nouvel appel aux Juifs américains, leur demandant de s’opposer fermement à l’accord avec Téhéran. Il a encore précisé que contrairement aux promesses faites, il conduirait l’Iran à l’arme nucléaire. Photo Wikipedia