La politique d’apaisement et de “dialogue constructif” avec l’Iran aura été un échec totalement prévisible pour l’Union européenne. Après le redémarrage de l’enrichissement d’uranium à 20% annoncé par Téhéran, l’UE a fait part un peu tard de sa “vive inquiétude”. Peter Stzano, le porte-parole du Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, a déclaré : “Nous notons avec une vive inquiétude les mesures prises par l’Iran en vue de commencer l’enrichissement de l’uranium au niveau de 20%. Cette action constituera un écart important par rapport aux engagements nucléaires de l’Iran et aura de graves conséquences en matière de non-prolifération”. Mais la leçon ne semble pas avoir été totalement apprise puisque le porte-parole a rajouté dans la foulée que l’UE allait “redoubler d’efforts pour préserver l’accord nucléaire conclu avec Téhéran en 2015”.
Lundi le State Department américain a qualifié la décision iranienne de “poursuite de la campagne de chantage nucléaire de la part de l’Iran à l’approche d’une probable Administration Biden”.
Une nouvelle fois, l’Iran a montré son côté retors et comment il mène les Européens par le bout du nez : le ministre iranien des Affaires étrangères Muhamad Zarif a déclaré “bon prince” lundi que “le processus est tout à fait réversible”, ce qui signifie en d’autres termes que Téhéran sera prêt à négocier très cher et à ses conditions un nouveau coup de frein (de façade) dans sa course pour l’arme atomique.
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