A l’approche de la reprise des pourparlers entre l’Iran et les grandes puissances, le pessimisme est de mise à Jérusalem. La crainte est que les Etats-Unis de Joe Biden et des pays européens vont essayer d’arriver à tout prix à un accord, même partiel et encore pire que celui signé à Vienne en 2015. Au gouvernement israélien, on envisage un scénario “catastrophe” avec un accord ne comprenant que deux éléments : la levée totale des sanctions par la communauté internationale en échange d’un arrêt de l’enrichissement de l’uranium. Les Iraniens ont déjà prévenu que pour eux, la reprise des pourparlers sera consacrée à leur exigence d’une levée des sanctions. Pour l’instant, le gouvernement israélien s’en tient à la politique à laquelle il s’est engagée face à l’Administration Biden, à savoir de ne pas exprimer publiquement son opposition à un nouvel accord avec l’Iran.
Le ministre français des Affaires étrangères Yves Le Drian s’est entretenu il y a quelques jours au téléphone avec son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian et lâ exhorté à reprendre les négociations sur la base négociée jusqu’à l’interruption des pourparlers le 20 juin dernier. Mais l’expérience montre depuis des années que c’est l’Iran qui fixe les conditions.
Photo Geralt / Pixa
Pas la peine d’en faire des tonnes, avec Biden le résultat est déjà connu !