Des otages libérées de Gaza ont passé huit mois dans l’obscurité totale des tunnels du Hamas, a révélé un haut gradé israélien ce lundi. « Certaines sont restées en permanence sous terre, dans une solitude quasi-totale », a indiqué déclare le colonel Dr Avi Banov, chef adjoint du corps médical de Tsahal, lors d’une conférence de presse en ligne. Il précise que « celles qui étaient détenues en groupe ont mieux supporté la captivité. »
Les examens médicaux initiaux révèlent une « légère famine » chez certains otages, ainsi que des blessures datant de leur capture, laissées sans soins appropriés, a-t-il poursuivi., soulignant qu’un changement notable était toutefois survenu dans les jours précédant leur libération, sans doute afin qu’elles n’apparaissent pas trop faibles aux yeux du monde : « Elles ont pu se doucher, changer de vêtements et ont bénéficié d’une meilleure alimentation », a-t-il dit.
Le récent cessez-le-feu, entré en vigueur le 19 janvier, a permis à ce jour la libération de sept femmes – trois civiles et quatre soldates. Si les trois civiles ont déjà quitté l’hôpital, les quatre militaires poursuivent leur convalescence dans un autre établissement. L’accord prévoit la libération de 26 personnes supplémentaires – femmes, enfants, personnes âgées et blessés – au cours des six prochaines semaines. Six autres captifs doivent être relâchés cette semaine, dont Arbel Yehoud et Agam Berger, cinquième observatrice à avoir été kidnappée à la base de Nahal Oz.
Les autorités israéliennes, qui estiment que la majorité des personnes concernées par cette première phase sont vivantes, restent néanmoins très préoccupées par leur état de santé. Le Dr Banov anticipe que « certains des prochains otages libérés seront plus gravement malades ». On sait également que huit sur les 26 des otages restant à libérer lors de cette première phase ne sont plus en vie.