Des chercheurs de l’Université de Tel-Aviv ont réussi une expérience encourageante sur des rats de laboratoire. Ils ont développé un traitement qui s’est concentré sur la méthode de progression des cellules dans le corps et qui a réussi à bloquer les mouvements de cellules cancéreuses (métastases) depuis le sein vers d’autres organes du corps. En utilisant des de gênes appelés micro-ARN (acides ribonucléiques) ils ont neutralisé des cellules spécifiques qui permettent généralement aux métastases de progresser vers d’autres parties du corps en empruntant les vaisseaux sanguins.
Le Dr. Noam Shomron, de l’Ecole de médecine de Université de Tel-Aviv et qui a dirigé cette recherche, rappelle que le cancer du sein est la deuxième cause de mortalité féminine dans le monde. Il explique que les spécialistes du monde entier déploient d’enormes efforts depuis des années pour développer des traitements contre cette maladie mais avec un succès très relatif. En effet, les femmes atteintes d’un cancer du sein avec métastases ont peu de chances de survie au delà de cinq ans. En vingt ans, explique-t-il, l’espoir de guérison a augmenté d’à peine 3%.
Quelle est la nouveauté dans cette méthode? La plupart des traitements employés à l’heure actuelle s’attaquent à la tumeur principale. Mais l’équipe du Dr. Shomron a décidé de “laisser de côté” la tumeur et s’attaquer essentiellement aux métastases en tentant d’empêcher leur production ou tout au moins leur progression vers d’autres organes. En ayant observé que les cellules cancéreuses changent de forme afin de pénétrer dans le système sanguin puis une nouvelle fois pour quitter les vaisseaux et s’installer dans un autre organe, les chercheurs ont cherché à comprendre le mode de fonctionnement de ces cellules et ont trouvé la parade pour neutraliser leur progression.
Si le traitement fonctionne, les praticiens pourront dans un second temps s’occuper plus efficacement de la tumeur principale qui sera devenue un “cancer local”.
Pour l’instant, ce traitement a donné de très bons résultats en laboratoire mais le Dr. Shomron est optimiste sur son efficacité sur des êtres humains car les gênes sont très ressemblants.
Une nouvelle avancée au service de l’Humanité “made in Israel”!
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