Le chef de l’Autorité Palestinienne a lancé un nouvel ultimatum à Israël et à la communauté internationale : si dans les mois qui viennent rien n’a avancé sur la question de la création d’un Etat palestinien sur les lignes d’avant le 4 juin 1967, au moyen d’une conférence internationale, l’OLP changera de stratégie et se dirigera vers un autre objectif : un retour au fameux Plan de partage de la Palestine de 1947, proposé par l’Onu, qui accordait aux Arabes 52% de la Palestine occidentale au lieu des 20% que représente la Judée-Samarie. Ce découpage inclut des villes comme Acre, Beer Sheva, Ashdod, Nahariya et toute la ville de Jérusalem qui devait être internationalisée.
Ce Plan de partage qui prévoyait la création d’un Etat arabe dans une partie de la Palestine mandataire – et non un Etat palestinien, puisqu’à l’époque personne ne parlait de l’existence d’un peuple ‘palestinien’ – avait été catégoriquement et unanimement refusé par les Etats arabes.
Selon le journaliste Ehoud Yaari, spécialiste du monde arabe et du Moyen-Orient, ce nouveau développement dans la tactique d’Abou Mazen et de l’AP indique qu’il poursuit deux objectifs : effacer progressivement la ligne d’avant le 4 juin 1967 et compter désormais sur la “force montante” dans la population ‘palestinienne’ : les Arabes israéliens.
De toute manière, cette menace brandie par le chef de l’Autorité Palestinienne ne change pas grand chose puisque l’objectif final et affiché de toutes les organisations ‘palestiniennes’ est la disparition de l’Etat juif, par étapes pour certaines, de manière plus radicale pour d’autres.
Photo Amir Lévy / Flash 90