Au moins soixante personnes ont été tuées et une trentaine blessées à Aden, deuxième ville du Yémen, suite à l’explosion d’une voiture piégée. L’attentat s’est produit dans une base d’entraînement de l’armée au port de la ville. La plupart des victimes sont des jeunes qui étaient rassemblées pour leur recrutement. Le terroriste-kamikaze, profitant de l’entrée d’un camion de livraison dans la base a fait ensuite exploser son véhicule au milieu d’eux, L’organisation de l’Etat Islamique a revendiqué l’attentat par le biais de son agence de presse Amaq. Un attentat similaire s’était produit à Aden il y a trois mois, faisant une quarantaine de morts et une soixantaine de blessés parmi des nouvelles recrues.
Ces nouvelles recrues faisaient parti d’un plan mis au point par l’Arabie saoudite pour renforcer l’armée yéménite dans son combat contre les milices houthies soutenues et armées par l’Iran. Il s’agit de l’attaque à la voiture piégée la plus sanglante dans la grande ville du sud du Yémen depuis son retour dans le giron du gouvernement en juillet 2015. Elle illustre les difficultés qu’ont les autorités à rétablir la sécurité à Aden, déclarée «capitale provisoire» du Yémen à la place de Sanaa.
La situation au Yémen illustre la complexité de la géopolitique moyen-orientale. Bien qu’ennemis jurés, l’Iran et l’Etat islamique se retrouvent dans leur volonté commune de faire tomber le régime yéménite soutenu par les pays du Golfe avec l’Arabie saoudite à leur tête.
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