La dictature iranienne exige, l’Administration démocrate américaine se plie. Après l’annonce américaine acceptant de revenir aux négociations avec les autres pays signataires de l’accord de Vienne, Washington a fait deux autres gestes envers Téhéran. Richard Mills, l’ambassadeur par intérim des Etats-Unis à l’Onu, a adressé une lettre officielle indiquant que son pays annule la décision unilatérale prise au mois de septembre dernier par Donald Trump de maintenir une partie des sanctions de l’Onu contre l’Iran. Selon la résolution 2232 du Conseil de sécurité adoptée en 2015, ces sanctions devaient être levées au mois d’octobre 2020 mais en raison des multiples violations de l’accord par les Iraniens, l’Administration Trump souhaitait les renouveler, malgré l’opposition des autres membres du Conseil de sécurité qui avaient considéré cette décision américaine comme nulle et non avenue. Troisième geste en deux jours, le Département d’Etat américain a allégé des restrictions imposées sur les déplacements des diplomates iraniens auprès de l’ONU à New York.
Suivant le syndrome des accords de Munich en 1938, les puissances occidentales démocratiques pensent qu’en faisant des gestes d’apaisement envers un pays totalitaire ils pourront l’amadouer et le ramener à de meilleures résolutions. Une attitude qui ne pourra que réjouir les dirigeants iraniens qui voient ainsi leur stratégie arrogante porter ses fruits.
Photo Gili Yaari / Flash 90