Parmi les nouvelles nominations opérées récemment par le chef d’Etat-major, il y a celle du général Tamir Heymann ancien commandant du corps d’armée du Nord et des Ecoles militaires qui devient commandant des Renseignements militaires (Aman). Il remplacera le général Herzi Halévy, promu commandant de la région militaire sud.
L’officier supérieur était intervenu devant des élèves officiers ainsi que des étudiants à l’Institut interdisciplinaire de Herzliya et avait dénoncé l’utilisation exagérée de juristes par les officiers de terrain pour savoir si telle ou telle opération était licite ou non. Tamir Heymann a également critiqué le débat sociétal sur le fait de savoir si Tsahal est l’armée la plus morale au monde ou non: “Il s’agit d’une débat stérile car il est offensant pour nos soldats et ne mène nulle part. Le vrai enjeu pour Tsahal est de savoir si nous sommes l’armée la plus professionnelle du monde”.
Pour Tamir Heymann, l’hyper-judiciarisation de Tsahal provoque des peurs et des hésitations chez les officiers de terrain qui comptent sur des juristes pour leur apporter des réponses. Paradoxalement, explique-t-il, cette méthode risque de porter atteinte à des innocents et des pertes inutiles dans nos forces.
Pour expliquer l’importance et la force du Renseignement israélien en temps de guerre, Tamir Heymann note que l’armée russe en Syrie ne dispose pas des mêmes capacités de renseignements sur le terrain, et comme l’élément éthique est moins présent chez eux, ils détruisent tout sur leur passage, sans distinction, contrairement à Tsahal qui opère par frappes chirurgicales.
Photo porte-parole Tsahal / Gadi Yampel