Avec l’humour, la poésie et l’érudition qu’on lui connait, le Rav Yaakov Guedj signe son troisième ouvrage: ”Notre terre, tout un monde”. Il y décrit la naissance de nos âmes, le parcours qu’elles effectuent, les mondes qu’elles rencontrent et surtout la relation qui s’installe entre elles et les corps qui les reçoivent.
Le P’tit Hebdo: Pourquoi avoir décidé d’écrire sur les âmes?
Rav Yaakov Guedj: Ce qui m’a poussé à écrire, ce sont mes expériences personnelles. J’ai traversé plusieurs tunnels et la Torah a été ma lumière. J’ai senti la présence de D’ieu, le souffle de la vie. Mes plaisirs aujourd’hui sont ma famille et l’étude.
Nos sources talmudiques regorgent de références à l’âme et abondent dans le sens de faire la paix entre l’âme et le corps. En réalité, le plus grand et le plus difficile des combats que nous menons est celui contre nous-même. En cette période de Roch Hachana, on conçoit bien la concrétisation de cette lutte. L’ouvrage évoque donc l’âme, qui parle à la première personne, et donne des lignes directrices, qui s’appuient sur nos textes, pour gagner ce combat.
Lph: On connait votre sens de l’humour, vos jeux de mots recherchés et plein de sens. Comment définissez-vous votre style?
Rav Y.G.: Je dirais que c’est un style audacieux, dans le sens positif du terme. Je respecte mon lecteur, je pars du principe qu’il a un bon niveau. Mon livre s’adresse, de fait, à un large public.
Il est vrai que j’aime le second voire le troisième degré! Certaines phrases peuvent avoir un sens à creuser.
C’est aussi dans mon caractère de jouer avec les mots. Mais au-delà, je suis convaincu que chaque lettre d’un mot possède un élément de vie. De la même façon que nos Sages utilisent la Guématria ou les initiales des mots pour en tirer des enseignements, je crois qu’il faut sortir chaque mot de son endormissement. Chaque mot prend un sens différent, suivant la phrase dans laquelle il se trouve, le lieu où on l’emploie, le moment, le public auquel on l’adresse. C’est une façon de vivre chaque détail avec reconnaissance et joie.
Je tiens aussi à souligner que ce livre a été écrit à quatre mains. Comme je suis malvoyant, c’est ma fille Judith, qui a écrit sous ma dictée, a réalisé tout le côté technique, m’a assisté pendant toute la réalisation de cet ouvrage. Et comme elle est aussi une artiste, c’est elle qui a fait la couverture du livre.
Lph: Pour finir, comment aborder Rosh Hashana?
Rav Y.G.: Le premier jour de l’an fixe le début d’un temps, il faut bien démarrer l’année. Mais en réalité, pour nous, chaque jour doit être Rosh Hashana, comme on dit ”Qui renouvelle chaque jour les actes de la Création”. Avec nos sens et notre esprit, nous devons démasquer dans chaque détail quotidien, la signature de D’ieu. Rosh Hashana est un jour optimiste, alors même que nous passons en jugement. Preuve en est le seder, qui est composé de signes qui rappellent la douceur et les bonnes nouvelles. Si nous avons fait notre introspection, alors D’ieu, qui siège sur le trône de la rigueur, lorsqu’Il nous voit le jour de Rosh Hashana, s’assoit sur le trône de la miséricorde.
Pour se procurer l’ouvrage:
je n’ai pas encore eu le plaisir de lire le livre mais je suis sure , en me referant aux ecrits precedents,
que l’humour et la sagesse ,seront aux rendez vous et que les merveilles du monde seront mises a nu en vu de regaler et reveiller la curiosite du lecteur et le rapprocher de son createur dans la bonne humeur .chana tova
j’ai cru comme toi et j’ai ouvert les yeux sur le monde, surtout de ceux qui croient en des mythes et des histoires à dormir debout , et surtout le sectarisme de toutes ces “religieux”. Réfléchis selon Rachi