Originaire du Maroc, qu’il a quitté à l’âge de 17 ans pour la France, Albert Lévy fait son alya à 42 ans, marié et père de famille. Il mène alors une brillante carrière d’entrepreneur qu’il poursuit en Israël. En 2011, il fait ses premiers pas en politique en participant à la campagne des primaires du Likoud pour les candidats Emmanuel Navon et Tsipi Hotobelli. Déçu par le climat qui entoure ces primaires puis par l’éviction de Moshé Feiglin, il rejoint le parti créé par celui-ci en 2015. Parti très bas dans les sondages, le parti Zehout prend de l’ampleur et pourrait même être la surprise de ces élections. Placé en 8e position sur la liste pour ces élections, au terme de primaires ouvertes uniques en leur genre, Albert Lévy nous explique les grandes lignes défendues par son parti.
Quelle est la valeur ajoutée de Zehout?
Albert Lévy: Ce parti se veut avant tout rassembleur au sein de la société israélienne. Nous avons écrit collectivement un programme de 344 pages pour le pays et ce programme très détaillé est devenu un livre qui est vendu actuellement en librairie et est un best-seller. Nos idées au niveau économique consistent notamment à libéraliser l’économie en éliminant cette lourde bureaucratie qui nuit tant aux entreprises, en supprimant les droits de douane qui rendent nos produits de base de 15 à 40% plus chers que dans les autres pays de l’OCDE, en supprimant les taxes déguisées (barrières non tarifaires). Nous voulons aussi supprimer les monopoles en encourageant la concurrence ce qui permettra de faire baisser les prix. Nous voulons diminuer le nombre de ministères à 11 au lieu de 29 actuellement afin de faire baisser les dépenses publiques. Nous pensons que plus l’économie sera libérale et plus cela profitera aux personnes défavorisées. Nous avons également un plan pour l’Education où nous souhaitons que chaque famille puisse choisir l’école qui lui conviendra le mieux en aidant par le biais de subventions. Enfin, nous sommes le seul parti qui se préoccupe de l’écologie. Nous avons une pollution importante en Israël, notamment dans la région Sud avec la plateforme de gaz Tamar qui est très polluante et en Judée Samarie avec les Arabes de l’Autorité Palestinienne qui renvoient leurs eaux usées dans nos rivières et brûlent leurs déchets. Des mesures sont nécessaires pour faire face aux défis écologiques.
Comment se positionne Zehout sur les relations entre la religion et l’Etat?
A.L.: Nous souhaitons renforcer le caractère juif de l’Etat d’Israël tout en veillant à ce qu’il y ait une certaine séparation entre l’Etat et la religion. Le principe est le suivant: les entreprises d’Etat ne doivent pas travailler le Chabbat, les entreprises privées font ce qu’elles veulent. Ce n’est pas au ministère de l’Intérieur de décider qui peut ouvrir le Chabbat dans le privé, mais aux autorités locales. Nous pensons que la contrainte n’est pas une bonne chose pour la religion.
Avec qui êtes-vous prêt à siéger dans une coalition gouvernementale?
A.L.: Moshé Feiglin est très clair sur le sujet : nous participerons à une coalition si elle accepte nos conditions. Nous ne pourrons pas siéger dans un gouvernement qui souhaiterait rendre des terres ou expulser ne serait-ce qu’un seul Juif de sa maison ! Une coalition avec Bleu Blanc semble donc peu probable, pour ne pas dire impossible. Quant au Likoud, il devra accepter nos demandes, nous avons tracé des lignes rouges à ne pas franchir. Il serait bon à mon sens que Benjamin Netanyahou dévoile déjà les grandes lignes du Plan Trump car je suis sûr qu’il les connaît mais ne nous dit rien. Cela permettrait déjà d’y voir plus clair !
Vous êtes le parti le plus francophone en lice pour ces élections, avec deux représentants issus de cette communauté – le Rav Haïm Amsellem et vous-même – quel est votre programme concernant l’alya et l’intégration des Juifs de France?
A.L.: Nous savons tous que le ministère de l’Intégration a fait un très mauvais travail ces dernières années pour l’alya de France. Je suis le premier à avoir proposé de créer une structure comme Nefesh beNefesh pour les Français. Nous devons consacrer une bonne partie du budget du misrad Haklita à l’alya de France. Nous devons aussi faire des efforts pour le logement (ce problème concerne aussi les Israéliens). Seule l’abondance de constructions fera baisser les prix et pour cela il est important de réduire le temps de construction en allégeant la bureaucratie. Je pense que si nous n’arrivons pas à faire venir les Juifs de France en Israël, tout le monde sera perdant : Eux parce qu’ils prendront des risques et notamment celui de l’assimilation en restant là-bas, et Israël qui aura perdu l’opportunité d’accueillir ces olim.
Propos recueillis par Yaël Lancri
Bravo mr LEVY, pour votre détermination. Israel a besoin de vous.
Mes voeux vous accompagnent. Israel doit vivre et en etre fier. YF.
Bref , devenir un pays comme les autres . En 2 générations , la religion sera du passé !
Je vote Otsma dans Union de la droite, c’est là la vraie identité juive.