Noa Argamani, otage du Hamas libérée lors de l’opération Arnon au début du mois de juin dernier, s’est rendue au Japon afin de plaider la cause des 109 otages restants, dont son compagnon, Avinatan Or.
Elle a participé à une rencontre en présence de diplomates du G7 lors de laquelle elle a pris la parole et a raconté pour la première fois les conditions dans lesquelles elle était détenue à Gaza.
Elle a décrit son enlèvement le 7 octobre et les sévices qu’elle a subis: ”J’ai perdu beaucoup de poids, nous buvions quelque chose comme un demi-litre d’eau par jour et certains jours nous n’avions pas le droit de boire. Nous pouvions nous doucher deux fois par mois. Ils nous ont caché dans des tunnels où personne ne pouvait nous voir. Ils m’ont frappé sur tout le corps, personne n’est jamais venu examiner mes blessures. Jusqu’à ma libération, personne ne s’est soucié de moi. Il y a encore des otages là-bas et nous ne savons pas ce qu’ils deviennent, dans quelles conditions ils se trouvent. Tous les otages là-bas craignent chaque jour pour leur vie. Chaque nuit, je pensais que ce serait la dernière”.
Elle a raconté comment les deux otages qui étaient avec elle, Yossi Sharaby et Itay Svirsky, ont été tués en captivité. Yossi, z’l, a été victime d’un bombardement de Tsahal sur la maison où ils se trouvaient. Itay a été assassiné quelques jours plus tard par les terroristes du Hamas.
Sur son enlèvement, elle a raconté: ”Nous avons entendu des missiles. Hélas, c’est courant en Israël. Mais ensuite nous avons vu des vidéos de terroristes qui entraient dans les maisons et nous avons compris ce qu’il se passait et qu’il fallait que nous partions. Nous avons tenté de fuir pendant peut-être trois ou quatre heures jusqu’à ce que nous ne puissions plus avancer avec la voiture parce qu’ils tiraient de partout. Nous sommes descendus et nous nous sommes cachés dans les arbres, je ne peux pas dire pendant combien de temps”.
Elle a envoyé un message à Avinatan, son compagnon, toujours otage du Hamas: ”Avinatan, mon compagnon, est toujours là-bas, nous devons les ramener avant qu’il ne soit trop tard. Nous ne voulons pas perdre encore plus de gens que ceux que nous avons déjà perdus. Je veux juste dire à Avinatan qu’il prenne soin de lui, je l’attends à la maison et je fais tout ce que je peux pour le ramener à sa famille et à moi”.
Noa a insisté: ”J’ai survécu au 7 octobre, j’ai survécu aux bombardements, j’ai survécu à l’opération de sauvetage mais c’est un miracle”.
Bien, c’est un bon début, mais le miracle vient d’où ?
Ça semble difficile encore pour Noa de l’attribuer.
Si une telle épreuve n’ouvre pas les yeux et la conscience, alors on se demande si elle a servi.
Le débat serait âpre à entamer et ces kibboutzim et participants viennent de si loin.
Juste une petite faute de frappe “Ils m’ont frappé sur tout le corps”, c’est en fait “Ils m’ont frappée sur tout le corps” (avec un “e” à “frappé”, car le sujet, c’est elle)
Quand elle dit ”Nous avons entendu des missiles. Hélas, c’est courant en Israël.”, en fait surtout dans les villes proches des proxis (‘hamas au Sud et ‘hezbollah au Nord) de l’IRGC
À Tel Aviv, à Jérusalem et dans beaucoup d’autres villes, on ne les entend habituellement pas… Mais ces derniers temps, les missiles ont aussi survolé ces villes
Pour ce qui est de Yossi Sharaby, je suis triste d’apprendre que c’est un de nos bombardements qui l’a tué, je savais que pourtant, Tsahal vérifiait bien qu’il n’y ait pas d’otages avant de bombarder… C’est précisément pour ça que ces opérations sont aussi délicates et longues… Celles et ceux ici qui disent il faut tout raser, on balance des bombes et puis c’est tout” n’ont rien compris à la complexité de la situation