Une audience à huis clos s’est tenue lundi dernier à la demande du Premier ministre Benjamin Netanyahou, lors de laquelle il a sollicité une réduction de ses jours de témoignage à deux fois par semaine au lieu de trois.
Cette requête contraste avec ses affirmations passées, notamment face aux pétitions du public contre la possibilité qu’un Premier ministre exerce ses fonctions sous le coup d’une mise en examen. Il avait alors soutenu qu’un procès personnel pouvait être mené en parallèle de la gestion de l’État sans interférence et rejeté la possibilité, invoquée par de nombreux députés, qu’il puisse céder sa place le temps de son procès.
L’audience s’est initialement déroulée à huis clos pour des « raisons de sécurité » invoquées par Netanyahou. Suite à cette séance, le parquet a toutefois demandé la publication du procès-verbal, arguant que son contenu ne révélait aucun détail sensible concernant la sécurité nationale. La défense s’est opposée à cette publication, mais les juges ont finalement accédé partiellement à la requête du procureur ce jeudi.
Dans les extraits du procès-verbal rendus publics, Netanyahu déclare aux juges : « Je ne demande pas seulement ce qui se passera demain, je demande de comprendre que c’est la situation dans laquelle nous nous trouvons. » Il ajoute : « Je comprends votre souhait, et le mien aussi, de terminer le procès le plus tôt possible. Nous discutons de questions issues de communiqués de presse datant d’il y a dix ans. »
Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de trouver un équilibre : « Avec tout le respect que je vous dois, la Loi fondamentale du gouvernement permet au Premier ministre d’être jugé et de diriger le pays, et il faut trouver un équilibre. Cela ne va pas de pair avec une audience trois fois par semaine, c’est impossible. Je demande de passer à deux jours par semaine et je ferai tout pour m’y conformer. À la fois pour poursuivre le procès à un rythme raisonnable et pour répondre aux besoins de l’État. »