Lorsque les Accords d’Avraham ont été signés, le Premier ministre israélien et le Président américain de l’époque, Binyamin Netanyahou et Donald Trump, avaient laissé entendre que l’Arabie Saoudite serait le prochain pays arabe à signer un accord de normalisation avec Israël.
La première étape dans ce sens avait été le feu vert saoudien pour que les Emirats arabes unis signent avec Israël. Un tel accord n’aurait pas été possible sans la bénédiction de l’Arabie Saoudite.
L’analyste du Yediot Aharonot, Nahum Barnéa, raconte dans son editorial de cette fin de semaine, que Netanyahou ranime, depuis sa réélection, l’axe Jérusalem-Washington-Riyad. L’Arabie Saoudite serait disposée à entamer des négociations dans le sens d’un accord avec Israël, d’autant qu’elle constate que les pays arabes qui l’ont fait avant elle, n’ont pas eu à subir de retombées de la part du monde arabe alentour.
Néanmois, Barnéa souligne que de telles discussions sont conditionées par des préalables plus ou moins acceptables par les parties.
Tout d’abord, Mohamed Ben Salman, le prince héritier saoudien, veut, avant de s’assoir à la table des négociations, une normalisation de ses relations avec les Etats-Unis. Rappelons que les Etats-Unis sont très hostiles au régime saoudien, surtout depuis l’assassinat commandité par le prince du journaliste du Washington Post, Jamal Khashoggi. MBS est, avec Poutine et Xi Jinping (le président chinois), l’un des dirigeants politiques étrangers le plus détesté par les Américains.
Par ailleurs, MBS demande que soit levée l’interdiction votée par le Congrès, de vendre des armes à son pays. Il voudrait se procurer des F-35.
Vis-à-vis d’Israël, il semblerait que Ben Salman n’ait pas l’intention d’exiger des avancées sur la question palestinienne, écrit Barnéa, ni que l’idée d’une souveraineté israélienne en Judée-Samarie soit une préoccupation.
Mais, sur ce point, ce sont les Etats-Unis qui pourraient avoir des exigences envers leur allié israélien, surtout l’aile gauche du parti démocrate. D’après Barnéa, Netanyahou se serait déjà engagé à ne pas appliquer la souveraineté israélienne au-delà de la ligne verte pendant toute la durée de son mandat et même au-delà, si cela pouvait permettre la signature d’un accord avec l’Arabie Saoudite. Cette politique de la part de Netanyahou rappelle celle qu’il avait déjà adoptée pour la signature des Accords d’Avraham, alors que la souveraineté israélienne semblait bien engagée et que le projet avait été stoppé net.
Ce point risque de créer des difficultés au sein de sa propre coalition, puisque des partenaires comme Betsalel Smotrich ou Itamar Ben Gvir, ne verront pas d’un bon oeil une telle concession.
Nahum Barnéa conclut en prédisant que la route vers la normalisation des relations entre Israël et l’Arabie Saoudite, est encore longue.
Tout dernièrement , un article disait qu’il y avait de la Courtisanerie des deux cotés.
Alors c’est quoi au Juste.
Allez Netanyahu continue les Accords d’Abraham le plus possible avec les Etats de la region
Heu, comment dire ?
Il y a depuis que Bibi a été écarté du pouvoir, un élément nouveau et plutôt important a marqué la géopolitique de la région. Les USA sont une position de moins en moins forte et la Russie une position de plus en plus forte. Comment rapprocher l’Arabie Saoudite d’Israël sans un véritable accord avec la Russie, tout en préservant la défense contre l’Iran.
Je suis nul à ce genre de réflexion, mais quand même, si un accord est signé avec l’Arabie Saoudite dans les mois qui viennent, je devrais admettre que Bibi a su gérer la situation.
Néanmoins mon ressenti, c’est que l’on confond nos désirs et la réalité.
peut etre oui, peut etre non. Je suis perduadee qu’il y a toujours des negociations en coulisses et la position de Netanyahu est moins tranchee que celle de Lapid a l’international ce qui est plutot bien vu qu Proche Orient. Je pense que Lapid etait trop proche des positions occidentales