Selon le calendrier prévu par la loi, Binyamin Netanyahou a jusqu’à aujourd’hui (mercredi), minuit, pour annoncer qu’il a réussi à former son gouvernement, faute de quoi, le mandat lui sera retiré.
Le chef du Likoud devrait donc déclarer la fameuse formule selon laquelle il a dans ses mains un gouvernement (”Ala beyadi”) au Président de l’Etat d’ici ce soir, et ce même si les accords de coalition ne sont pas encore signés.
Cette annonce devra ensuite être faite par le Président de la Knesset devant les députés. Puis la loi exige que la prestation de serment du gouvernement intervienne au maximum une semaine plus tard.
Vue la tournure des négociations entre les différents partis qui composent la future coalition, la prestation de serment du gouvernement n’interviendra pas dans la foulée. Le président de la Knesset, Yariv Levin, ne réunira pas la Knesset avant la séance traditionnelle du lundi.
Si des efforts sont faits afin de pouvoir procéder à la prestation du gouvernement jeudi prochain (29/12), l’hypothèse du 02 janvier semble plus probable. Quoi qu’il arrive cette date est vraiment la dernière limite pour les partenaires de la coalition s’ils veulent voir leur gouvernement entrer en fonction.
Rappelons que la future coalition tient à faire passer une série de lois avant que le gouvernement ne soit officiellement formé. Ces lois ont commencé à être votées mais le processus n’est pas encore terminé.
Du côté de l’opposition, les députés tentent de retarder au maximum le vote de ces lois, afin de placer la future coalition dans une position délicate par rapport aux délais qui lui sont impartis. Cependant, au sein de l’électorat de gauche des voix s’élèvent pour critiquer l’attitude des chefs des partis de l’opposition. L’organisation ”Les drapeaux noirs” qui avait sorti des milliers de personnes dans les rues contre Netanayhou, a publiquement dénoncé l’attitude de Lapid, Gantz et Mihaeli: ”Ils ne participent pas aux commissions ni aux débats. Ils ne viennent à la Knesset qu’une fois de temps en temps pour y prononcer un discours, quand ça les arrange”.
Les militants de gauche ne comprennent pas pourquoi l’opposition s’est entendue avec la coalition pour stopper les débats à la Knesset à 16h, pendant Hanouka, au lieu d’utiliser tous les outils parlementaires à sa disposition – dont le filibuster – afin de mettre en difficulté la coalition entrante.
Ces critiques sont aussi entendues dans les rangs du parti Avoda, Merav Mihaeli, elle-même, avait interpellé Yaïr Lapid sur son manque de combattivité, dans les faits.
Les députés Yesh Atid se défendent en mettant en avant les longues heures qu’ils passent à la Knesset. Mais il semble qu’une cassure est en train de se former entre les militants et leurs représentants au parlement.