Lorsque le Premier ministre parle d’un axe Jérusalem-Londres-Washington, il sait ce qu’il fait. Juste avant de décoller pour son retour en Israël, Binyamin Netanyahou a confirmé les informations indiquant qu’il avait évoqué avec Theresa May l’exigence israélienne d’apporter des modifications à l’accord avec l’Iran.
L’Accord de Vienne imposé au forceps par Barack Obama ne pourra sans doute pas être annulé. Mais les grandes puissances peuvent tout à fait y apporter des modifications afin de s’assurer que l’Iran ne puisse pas développer l’arme atomique. Or Binyamin Netanyahou en est convaincu: avec l’accord dans sa forme actuelle, la voie est ouverte à l’Iran pour produire des dizaines de coeurs de réacteurs nucléaires durant les dix ans de validité de l’accord. “Il faut absolument éviter que cela soit possible” a affirmé le Premier ministre qui en a parlé à la Première ministre britannique et qui va en discuter la semaine prochaine avec le président Donald Trump qui est de toute manière un farouche adversaire de cet accord.
Binyamin Netanyahou a évoqué les derniers essais de missiles balistiques iraniens, rappelant que le développement de ces missiles est interdit selon l’accord car ces missiles peuvent porter une tête nucléaire. Il a aussi précisé qu’Israël observe minutieusement ce qui se passe dans les industries d’armement iraniennes. Il a également évoqué le combustible nucléaire et d’autres composants possibles de l’arme atomique que l’Iran peut à loisir utiliser en vertu de l’accord, et qui réunis ensemble peuvent aisément constituer la base de l’arme atomique”.
Avec l’accord de Theresa May et de Donald Trump, Binyamin Netanyahou espère constituer une force qui convaincra les autres parties prenantes à l’accord avec l’Iran d’y apporter des modifications.
Mais concernant Moscou la tâche risque d’être rude…
Photo Kobi Gideon / Flash 90