À l’issue de sa deuxième visite aux États-Unis en l’espace de deux mois, le Premier ministre Benjamin Netanyahou s’est exprimé avant son vol de retour vers Israël, dressant un bilan des entretiens « très chaleureux » qu’il a eus avec le président américain Donald Trump. Excepté l’annonce de pourparlers directs entre les Etats-Unis et l’Iran sur le programme nucléaire de la République islamique, aucune déclaration d’envergure n’a été faite à l’issue du déplacement du Premier ministre israélien, alimentant les spéculations sur les raisons de son voyage précipité à Washington.
« Vous avez été témoins de la grande proximité et de l’amitié qui nous unissent, et cela s’est reflété dans les sujets que nous avons abordés, » a déclaré Netanyahou, soulignant la relation particulière qu’il entretient avec le président américain.
Le Premier ministre israélien a ensuite détaillé quatre sujets principaux ayant dominé ses échanges avec Donald Trump. L’Iran, tout d’abord : « Nous sommes d’accord sur le fait que l’Iran ne possédera pas d’armes nucléaires, » a affirmé Netanyahou. Deux options ont été discutées: soit un accord contraignant « de type libyen » impliquant le démantèlement complet des installations sous supervision américaine, soit le recours à « l’option militaire » si Téhéran cherche à faire traîner les négociations.
Sur la situation à Gaza, Netanyahou a réaffirmé la détermination d’Israël à « éliminer le Hamas tout en restituant tous nos otages. » Il a souligné que Trump avait publiquement reconnu ses efforts inlassables pour libérer les otages, contredisant selon lui « le mensonge répandu chaque matin aux informations » sur son prétendu désintérêt pour leur sort. Le Premier ministre a également évoqué des contacts avec des pays qui pourraient « accueillir un grand nombre de Gazaouis, » s’alignant sur « la vision du président Trump. »
Il a également été question des ambitions turques en Syrie. « La Turquie veut établir des bases militaires en Syrie, ce qui représente un danger pour Israël, » a expliqué Netanyahou. Il a indiqué avoir fait part de l’opposition israélienne à ce projet et avoir mentionné à Trump, qui entretient également des relations avec le président Erdogan, qu’Israël solliciterait son aide si nécessaire.
Face à la demande de Trump que les pays réduisent leur déficit commercial avec les États-Unis, Netanyahou s’est montré conciliant: « Ce n’est pas si difficile pour nous. Nous le ferons. C’est le moins que nous puissions faire pour les États-Unis et leur président, qui font tant pour nous. »
En conclusion, le Premier ministre a qualifié cette visite de « très bonne » et « très chaleureuse », laissant entendre que d’autres sujets avaient été abordés mais seraient révélés ultérieurement.