Le Premier ministre israélien est à Chypre dans le cadre des sommets triparties avec les dirigeants chypriotes et grecs. Dans un premier temps, Binyamin Netanyahou, Nikos Anastasiades et Alexis Tsipras se sont entretenus en tête à tête sur les grands sujets régionaux, puis une réunion s’est tenue en présence de ministres des trois gouvernements. A l’ordre du jour la coopération régionale dans de nombreux domaines, avec en tête le projet de pipeline de gaz sous-marin qui partira d’Israël vers l’Europe en passant par les eaux chypriotes et Grecques. Ce gigantesque projet fera d’Israël une puissance énergétique régionale. Il est prévu d’être achevé en 2025 et coûtera environ 25 milliards de shekels dont une partie sera financée par l’Europe qui souhaite diversifier ses sources d’approvisionnement en énergie.
Les questions sécuritaires n’ont pas été absentes, et Binyamin Netanyahou a insisté sur la nécessité d’un front commun contre l’installation de l’Iran en Syrie qui risque de menacer à terme d’autres pays de la région.
Durant cette rencontre, plusieurs accords ont été signés avec Chypre dans des domaines aussi divers que la sécurité intérieure et le cinéma, ainsi que des accords tripartites dans les domaines de la communication et de la prévention de la pollution maritime.
Une véritable alliance géopolitique a été conclue au début de l’année 2016 entre les trois pays, qui ont aussi pour adversaire commun la Turquie. Cette alliance se base essentiellement sur une étroite coopération économique et sécuritaire.
Au-delà de cette alliance stratégique, les relations personnelles entre les trois dirigeants sont excellentes, et il faut noter « l’exploit » de Binyamin Netanyahou qui a réussi à séduire le Premier ministre grec Alexis Tsipras pourtant situé à l’extrême gauche de l’échiquier politique.
Mercredi, le Premier ministre israélien aura une rencontre plus difficile et délicate puisqu’il se rend à Moscou pour y rencontrer le président russe Vladimir Poutine. En plat principal du menu des entretiens, le refus israélien de voir l’Iran, allié de la Russie, s’installer en Syrie.
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