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 »Je ne quitterai pas mon quartier! » Vera Amram

LPH INFO par LPH INFO
mars 8, 2018
in A LA UNE
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Le Sud de Tel Aviv est au cœur d’un débat de société brûlant. En effet, depuis des dizaines d’années, ces quartiers ont vu s’installer de plus en plus de clandestins ou demandeurs d’emploi venus d’Afrique. Peu à peu, ces endroits sont devenus mal famés et les habitants juifs dénoncent une vie devenue dangereuse et loin de leur idéal juif.

Récemment, le gouvernement a décidé de renvoyer vers leurs pays d’origine ou des pays tiers, les Africains présents clandestinement sur le sol israélien. Il s’agirait de leur donner une somme d’argent et de les faire repartir vers des pays où leur vie ne serait pas en danger. Ces mesures ne concerneront que les hommes.

La presse israélienne fait les gros titres sur la situation de ces clandestins, qu’ils présentent, pour la plupart, comme  les victimes d’un racisme d’Etat. LPH a voulu donner la parole aux habitants juifs de ces quartiers, à ceux qui ont vu leur environnement changer. A la tête du mouvement de défense des habitants du Sud de Tel Aviv, on trouve une femme, Sheffi Paz. Son action est saluée par ses voisins dont Vera Amram qui a accepté de nous expliquer sa vie quotidienne.

 

Des clandestins dans mon jardin

 

Vera est originaire de l’ex-URSS. Elle a fait son alya il y a 44 ans.  »Ma famille était très sioniste », nous explique-t-elle,  »Sur les cinq enfants que nous étions, quatre vivent en Israël. Si nous avons décidé de nous installer sur cette terre, c’est parce qu’elle est la nôtre. Nos parents ont toujours vu l’alya comme le meilleur moyen de préserver notre identité juive et de ne pas s’assimiler ».

Vera vit, dans un premier temps, à Jérusalem où elle suit des études pour faire de l’enseignement. Puis sa vie est ponctuée de douleurs et de joies. Il y a 27 ans, sa sœur est tuée dans un attentat. Puis elle se marie et s’installe dans le quartier de Shapira, au Sud de Tel Aviv. Alors que ses deux garçons n’ont que 4 et 6 ans, son mari décède brutalement. Peu de temps après, c’est sa mère qui quitte ce monde. « J’ai vécu beaucoup de drames, ma vie n’a pas été facile. J’ai élevé seule mes deux enfants. Je me suis toujours battue comme une lionne ».

Vera est toujours animée par cet esprit de combat lorsqu’elle nous décrit comment elle a vu son quartier changer. « Nous nous sommes installés au Sud de Tel Aviv il y a 30 ans. Il y a toujours eu des travailleurs étrangers qui vivaient à la périphérie de notre quartier. Ils venaient principalement d’Asie et il s’agissait uniquement d’hommes qui gagnaient de l’argent à envoyer à leurs familles restées dans leur pays. Ils ne rentraient pas dans le cœur de nos quartiers et restaient discrets ». Le changement intervient il y a une dizaine d’années:  »Nous avons vu arriver des immigrés d’Afrique en masse. Ils étaient amenés dans nos quartiers par autobus. Un matin, j’ai trouvé des clandestins endormis dans mon jardin! J’ai dû appeler la police ».

 

Un quotidien difficile

Si au début, il s’agissait principalement de célibataires, petit à petit des familles se sont formées ou regroupées. Aujourd’hui, ils constituent une population avec de nombreux enfants.  »La face de notre quartier a changé », déplore Vera,  »Le jour de Kippour, par exemple, les Africains qui vivent près de chez nous, sont dans les rues et ne se contentent pas de laisser leurs enfants faire du vélo. Ils mettent la musique très fort et font beaucoup de bruit. Est-ce cela l’ambiance de Yom Kippour? Le quartier Shapira a toujours été composé d’une population très attachée aux traditions du judaïsme. Et soudain, cette ambiance est cassée. Et le Shabbat c’est pareil! Je ne suis pas venue en Israël pour que mes enfants grandissent dans cet environnement! ». Elever deux enfants seule, dans un quartier qui se transforme de la sorte n’a pas été aisé:  » Je ne les envoyais pas jouer au jardin public, j’avais peur pour eux lorsqu’ils partaient et qu’ils revenaient de l’école ». L’un de ses fils s’est récemment marié, Vera sait que dans la situation actuelle, le jour où elle aura des petits-enfants, elle ne pourra pas les promener dans son quartier.

Cette peur est partagée par bon nombre de ses voisins. Ceux qui en avaient les moyens ont même préféré partir.  »Je ne peux pas aller vivre ailleurs, c’est ma maison, mon quartier! », s’exclame Vera, tout en comprenant ceux qui fuient. D’ailleurs, elle nous l’avoue:  »Si j’avais eu des filles, je ne les aurais jamais laissées sortir seules de la maison! Moi-même je ne mets plus le nez dehors lorsque la nuit est tombée ». Les histoires sordides de vols, de viols ou d’agressions sont monnaie courante au Sud de Tel Aviv.

« En fait, ces gens n’ont pas peur de la loi. Ils ne la respectent pas et savent que de toute façon, ils ne seront pas inquiétés. Et même si c’était le cas, ils ne se laissent pas impressionnées », constate Vera.  »D’autant plus qu’ils reçoivent un soutien important de la mairie de Tel Aviv et d’organisations comme le Keren Ha’hadasha ou de  »belles âmes » des beaux quartiers ».

 »Ils sont libres, nous sommes les réfugiés »

Vera ne peut que constater les aides et le soutien que reçoivent ces populations.  »La mairie mais aussi des jeunes du nord de Tel Aviv leur apportent une aide considérable. Le Keren Ha’hadasha leur fournit des baby-sitters et autres accompagnements très appréciables au quotidien. Pour ma part, je n’ai, D merci, jamais eu besoin de réclamer de l’aide, mais on ne me l’a jamais proposée non plus, comme on le fait pour ces clandestins ».

Samedi soir dernier, il y avait une manifestation en faveur des clandestins. Vera nous raconte:  »Nous avons voulu, avec Sheffi Paz, qui fait un travail extraordinaire, faire une contre-manifestation. La police nous a confinés et Sheffi Paz a été arrêtée pour quelques heures. Je ne comprends pas où sont tous ceux qui se lèvent pour ces clandestins, lorsqu’il s’agit d’aider les olim, les personnes âgées ou les familles nécessiteuses? Laisseraient-ils leurs enfants grandir dans un quartier comme le nôtre? ».

Autant de questions et d’indignations qui font que Vera et ses voisins sont souvent accusés de racisme. Une accusation qu’elle réfute:  »Je réclame juste le droit de vivre en sécurité et dans une ambiance juive. Est-ce du racisme? Nous sommes en Israël! Je n’ai pas honte de dire que je me préoccupe d’abord du bien-être de mes enfants et de mon pays avant de me soucier de celui des clandestins et de leurs enfants. Aujourd’hui, ils sont si nombreux, bénéficient d’un tel soutien en Israël et à l’étranger, que ce sont eux qui se sentent libres et nous qui sommes des réfugiés! ».

Les habitants du Sud de Tel Aviv décrivent un rapport de force largement déséquilibré et loin d’être en leur faveur:  »Ils ont des financements importants, nous n’avons aucun soutien. Sheffi Paz se démène, nous tentons de l’aider, mais nous sommes seuls. A vrai dire, les habitants du Sud de Tel Aviv ont déjà tellement d’énergie à dépenser pour avoir de quoi manger et élever leurs enfants, qu’ils n’ont même plus la force de mener ce combat qui semble perdu d’avance ».

L’absence d’espoir

Vera n’est pas optimiste:  »Oui, c’est vrai, d’ici quelques semaines, on ramènera en Afrique les clandestins. Mais tout d’abord avons-nous bien défini qui est clandestin et qui ne l’est pas? Et puis, je suis persuadée que ces reconductions à la frontière déclencheront de tels tollés que les politiques seront forcément influencés. Cela commence déjà! Et les images de ces expulsions feront les gros titres, ce qui n’est jamais le cas de notre situation à nous ». Vera se désole de voir que la parole n’est que rarement donnée à ceux qui subissent au jour le jour ces ambiances qui font naitre la peur et le désespoir au sein de nos frères juifs du Sud de Tel Aviv.

 »Aujourd’hui, même si le gouvernement actuel semble témoigner d’une bonne volonté, la population clandestine est devenue beaucoup trop nombreuse. Et surtout, elle a été concentrée pendant des années dans nos quartiers: nous avons favorisé la création d’un pays dans notre pays ».

Des solutions, Vera n’en voit pas, même si elle ose suggérer qu’on expulse tous ceux qui ont le statut de clandestin et que l’on garde sur notre territoire uniquement les hommes qui veulent y travailler avec un permis, qui serait limité dans le temps.

A la fin de notre entretien, elle émet aussi le timide espoir que si la voix des habitants du Sud de Tel Aviv était davantage relayée, peut-être que la prise de conscience grandirait et qu’au moins, ils seraient soutenus dans leur combat pour préserver leur vie paisible et juive en Israël.

 

Guitel Ben-Ishay

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Commentaires 1

  1. Belaich says:
    il y a 5 ans

    J’ai de la peine à comprendre que les gens de Tel-Aviv, ne se révoltent pas en montrant par la manière forte que ces noirs en majorité musulmans, ne sont pas chez eux. Ne pas attendre la police, qui comme en france reçoit l’odre de ne pas gêner toutes ces crapules. Je pense avoir été modérés dans mes propos et que cette fois ma message va passer

    Répondre

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