Naïm Kassem, le numéro 1 du Hezbollah, a prononcé une allocution ce soir (lundi). Il y a évoqué le cessez-le-feu avec Israël et a affirmé que le Hezbollah n’acceptait pas la prolongation de la présence militaire israélienne au Sud Liban.
»Nous n’acceptons pas la prolongation de la période de retrait israélien, ne serait-ce que d’un seul jour », a déclaré Kassem, »L’ennemi a demandé que les attaques cessent, nous avons accepté parce que dès le départ nous n’en voulions pas. Nous n’avons pas décidé cette guerre. Nous avons accepté le cessez-le-feu parce que l’Etat a décidé de défendre ses frontières et de chasser Israël. C’est l’occasion pour l’Etat de remplir ses devoirs et de prouver ses capacités politiques. Nous nous sommes engagés à le respecter, nous avons préféré être patients et ne pas répliquer aux nombreuses violations de l’accord par Israël, malgré les sentiments d’humiliation et de vengeance ».
Puis le successeur de Nasrallah a reconnu: »Notre public ne s’attendait pas à perdre autant de leaders en si peu de temps. Le dévoilement d’informations, le contrôle par l’ennemi de la communication et l’armée de l’air ont fait partie des facteurs qui ont eu une influence sur les attaques contre nous ».
Kassem a pointé un doigt accusateur vers les Etats-Unis: »Les Américains soutiennent les crimes israéliens et ne remplissent pas leur rôle. La violation de l’accord prouve le besoin d’une résistance au Liban. Les Etats-Unis, la France et l’ONU seront tenues responsables de toutes les conséquences du retard dans le retrait d’Israël ».